Selon BMO, l'apparence et l'atmosphère des grandes villes auront changé après la COVID, mais elles devraient rester les moteurs économiques du Canada
MONTRÉAL, le 26 févr. 2021 /CNW/ - Selon un nouveau rapport des Études économiques de BMO, les grandes villes du Canada sont actuellement confrontées à un défi générationnel attribuable aux effets de la pandémie de COVID-19, mais elles devraient se relever progressivement à mesure que l'immunité s'élargira.
« Une part de ce que nous avons pu constater pendant la pandémie n'est en fait que le devancement de changements qui allaient se produire de toute façon, comme la demande de maisons individuelles, a déclaré Robert Kavcic, économiste principal, BMO Marchés des capitaux. Certains de ces changements, comme le télétravail, suggèrent des rajustements à long terme qui remodèleront le milieu du travail, sans toutefois le modifier complètement. D'autres changements sont par contre temporaires et laissent une forte demande refoulée dans des secteurs comme les divertissements et les loisirs.
Les grandes villes resteront en définitive les moteurs de l'économie canadienne », a poursuivi M. Kavcic.
Le rapport fait état d'un certain nombre de tendances qui ont émergé pendant la pandémie et qui devront être prises en compte par les décideurs pour que les villes restent fortes.
Moment propice pour les investissements publics dans le transport en commun
Le programme d'investissement de 14,9 milliards de dollars sur huit ans pour soutenir l'infrastructure de transport en commun qu'annonçait Ottawa récemment est encourageant. « En supposant que les plus grands centres urbains connaissent une reprise relativement forte, la qualité du transport en commun devrait rester une priorité essentielle, a précisé M. Kavcic. L'accalmie actuelle de la demande n'est pas permanente et les décideurs politiques devraient profiter de l'occasion pour faire le rattrapage qui s'impose tant sur ce front. En fait, on pourrait même envisager de réorienter une partie du soutien budgétaire massif en cours vers un secteur comme le transport en commun, ce qui aurait des avantages bonifiés à plus long terme en matière de productivité et d'accessibilité. »
La pandémie accélère la tendance à la migration hors des centres urbains
La croissance de la population urbaine a considérablement ralenti; au cours des 12 mois ayant précédé juillet 2020, plus de 80 000 personnes ont migré de Montréal, Toronto et Vancouver, sur une base nette, vers d'autres régions de la province respective. Par ailleurs, il y avait des flux migratoires sortants nets persistants des plus grandes villes vers d'autres parties de la province avant même la pandémie; ces migrations sont en augmentation constante depuis 2014.
« Combinées à une forte baisse du nombre de résidents internationaux non permanents, ces migrations ont ralenti la croissance démographique cumulée de ces centres de 0,7 point de pourcentage au cours de 2020, a noté M. Kavcic. La pandémie a provoqué des déplacements temporaires hors des grandes villes et elle en a probablement aussi devancé d'autres qui allaient se produire de toute façon dans les années à venir. Nous ne savons pas dans quelle mesure ce changement est permanent ou temporaire, mais il y a probablement un peu des deux. »
La pandémie modifie profondément la dynamique du marché canadien de l'habitation
La pandémie a eu un impact majeur sur le marché du logement, avec un déplacement relatif de la force des grands marchés urbains vers les marchés périphériques et un ralentissement important de la croissance des prix des appartements en copropriété. Ces mouvements traduisent une combinaison de facteurs temporaires, semi-permanents et permanents.
L'impact aigu de la pandémie a considérablement perturbé l'économie des principaux marchés des copropriétés des centres-villes. Ce marché continuera de se débattre cette année, mais le caractère temporaire de ces perturbations devrait à terme lui permettre de s'équilibrer dans un délai relativement court.
D'autre part, une année de confinements et de restrictions de voyage a provoqué une explosion de la demande de biens récréatifs et immobiliers généralement situés en dehors de la distance de navettage normale. À mesure que les restrictions de voyage s'assoupliront, la demande extraordinaire pour ces propriétés devrait s'essouffler. « Cependant, la capacité de travailler à distance a rendu les aspects économiques d'une telle propriété plus attrayants, a indiqué M. Kavcic. La propriété d'une résidence secondaire n'est plus seulement une option pour s'évader les week-ends. Par conséquent, une part des hausses de prix ne risque pas de s'estomper. »
Enfin, les tendances démographiques, conjuguées à une offre limitée (que ce soit par la géographie ou par la politique), créent depuis longtemps un environnement favorable aux prix des maisons individuelles au cœur et autour des grandes villes. « La mesure dans laquelle la pandémie a accéléré une part du changement inévitable dans ce segment du marché immobilier suggère qu'une bonne partie des gains se maintiendra, les changements majeurs des taux d'intérêt mis à part », a conclu M. Kavcic.
Pour consulter le rapport complet (en anglais seulement), visitez le site https://economics.bmo.com/en/publications/detail/daac2786-04f7-49ea-8980-eb27b0f52b5c/
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