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Communiqués de presse

La faiblesse des prix des cultures pèsera sur le bénéfice net des agriculteurs nord-américains, selon le Service des études économiques de BMO

MONTRÉAL, QUÉBEC ET CHICAGO, ILLINOIS--(Marketwired - 7 nov. 2014) - Les agriculteurs d'Amérique du Nord peuvent s'attendre à des prix peu élevés des cultures, alors qu'une production record viendra augmenter l'offre - particulièrement dans les cas du maïs et du soja, les principales cultures du continent - selon un nouveau rapport du Service des études économiques de BMO, publié afin de coïncider avec les récoltes d'automne.

« Malgré les conditions difficiles, la plupart des agriculteurs devraient se sortir de cette situation dans une forme relativement solide, alors qu'elle survient après plusieurs années de profits près des niveaux records pour les entreprises agricoles. La hausse des prix du porc et du bœuf devrait également permettre aux entreprises dont les activités sont diversifiées de contrer la baisse des revenus enregistrée sur les cultures, grâce à de meilleurs profits sur le bétail », selon Aaron Goertzen, économiste, BMO Marchés des capitaux.

Dans le rapport, M. Goertzen cite les stocks importants de récoltes, les changements dans la demande à l'exportation internationale, ainsi que les capacités limitées des réseaux ferrés, comme principaux facteurs qui continueront probablement à faire baisser les prix des principales cultures en 2015.

Par ailleurs, on ne s'attend pas à une baisse importante du total des récoltes l'année prochaine, puisque le coût élevé des terres et de la machinerie agricole devrait pousser la plupart des producteurs à ensemencer encore plus, malgré la faiblesse des conditions du marché. Selon M. Goertzen, le prix des récoltes pourrait repartir à la hausse une fois que la taille des récoltes de l'année prochaine pourra être évaluée.

« Après une période de végétation atroce en 2012, les agriculteurs nord-américains sont maintenant en voie d'enregistrer une deuxième récolte exceptionnelle d'affilée », a indiqué M. Goertzen. « Les rendements du maïs et du soja, les deux plus importantes cultures du continent, ont approché des records historiques en 2013, et cette année, ils semblent avoir littéralement pulvérisé les records précédents. »

Les prix des récoltes en Amérique du Nord approchaient des records de tous les temps voilà deux ans à peine, gonflés par de mauvaises conditions de croissance et la pire sécheresse observée aux États-Unis en 25 ans. Les prix des récoltes ont chuté drastiquement depuis lors, les prix du maïs et du soja ayant baissé de 34 pour cent et de 25 pour cent respectivement, d'une année sur l'autre.

Les prix du maïs et du soja ont enregistré une forte baisse du fait d'une augmentation des récoltes, la production de maïs ayant augmenté de trois pour cent cette année en Amérique du Nord, et de 10 pour cent par rapport au précédent record de 2010. La production de soja, pour sa part, est en hausse de 17 pour cent en Amérique du Nord par rapport à l'année dernière.

La taille des récoltes devrait demeurer élevée l'année prochaine, parce que les agriculteurs auront peu de possibilités d'alternance des cultures, dans un environnement où les prix de plusieurs cultures importantes, dont le blé et le canola, demeurent faibles.

« Les prix des récoltes ont peu de chance de s'apprécier de façon notable dans un proche avenir. La faible disponibilité des réseaux ferrés viendra elle aussi exacerber l'augmentation de l'offre, en particulier dans les états américains où les sociétés productrices de pétrole luttent contre les agriculteurs pour l'espace ferroviaire », a expliqué M. Goertzen. Il a cependant fait remarquer qu'une récolte plus modérée au Canada devrait rendre les problèmes de transport moins problématiques au nord de la frontière cette année.

« Nos clients ont vu une nette amélioration des conditions de croissance depuis que les effets dévastateurs de la sécheresse de 2012 et les retards de l'année dernière dans l'ensemencement se sont estompés », a pour sa part expliqué Sam Miller, directeur général et chef, Services financiers aux agriculteurs, BMO Harris Bank. « Le résultat de l'importante récolte de cette année, cependant, c'est que les prix ont été à la baisse durant une grande partie de 2014. Si l'on se tourne vers 2015, les marges devraient être réduites alors que les prix baissent à un rythme plus rapide que les coûts de production. L'offre et la demande sur les céréales devraient revenir à l'équilibre avec une baisse de l'ensemble des stocks, un accroissement continu de la demande internationale, et une météo favorable permettant d'éviter des rendements excessifs. »

Le ministère américain de l'agriculture estime que le revenu total tiré des récoltes aux États-Unis devrait enregistrer une baisse de sept pour cent cette année, soit environ 15 milliards de dollars. Le Service des études économiques de BMO note de son côté que le Canada devrait être touché encore plus durement, avec une chute des revenus tirés des récoltes de l'ordre de neuf pour cent pour l'année. Le ministère américain de l'agriculture s'attend par ailleurs à ce que les exportations de maïs, de blé et de canola depuis l'Amérique du Nord soient en baisse cette année.

La bonne nouvelle, c'est que la plupart des agriculteurs devraient avoir les reins suffisamment solides pour résister à cette crise, même si elle devait durer un certain temps. Puisque les revenus des entreprises agricoles ont atteint ces dernières années des niveaux près des records, avec le deuxième sommet de tous les temps enregistré en 2012, la plupart des producteurs devraient pouvoir faire face à une baisse temporaire de leur rentabilité.

« Les fluctuations dans les rendements, la production et les prix des récoltes n'est pas un phénomène nouveau », a expliqué Andrew Bowman, directeur national, Services financiers aux agriculteurs, BMO Banque de Montréal. « Mais en tant que groupe, les agriculteurs sont d'excellents gestionnaires du risque, et par conséquent, nous sommes confiants qu'ils parviendront à se tirer d'affaire malgré les fluctuations dans les prix des récoltes. »

La version intégrale du rapport peut être téléchargée à partir du site bmocm.com/economics (en anglais seulement).

À propos de BMO Groupe financier

Fondé en 1817 sous le nom de Banque de Montréal, BMO Groupe financier est un fournisseur de services financiers hautement diversifiés ayant son siège en Amérique du Nord. BMO offre à plus de 12 millions de clients une vaste gamme de produits et de services dans les domaines des services bancaires de détail, de la gestion de patrimoine et des services de banque d'affaires. Au 31 juillet 2014, l'actif total de BMO Groupe financier s'élevait à plus de 586 milliards de dollars et son effectif comptait approximativement 47 000 employés.

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