MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwired - 11 juillet 2013) - Les marchés ont été secoués le mois dernier à l'annonce par la Réserve fédérale des États-Unis de son intention de réduire son programme d'achat d'obligations plus tôt que prévu afin de favoriser la reprise économique. Le commentaire sur les marchés de juillet de BMO Banque privée Harris révèle cependant que, malgré la volatilité à court terme et le ralentissement de la croissance en Chine, les bonnes nouvelles abondent pour l'économie mondiale.
« Le signal de réduction graduelle envoyé par la Réserve fédérale a pressé nombre d'investisseurs de se retirer, provoquant une liquidation sur les marchés des capitaux », a déclaré Daniel Thériault, stratège en chef, BMO Banque privée Harris. « De plus, les emprunteurs se sont précipités pour vendre et couvrir leurs prêts, et les obligations du Trésor américain de 10 ans se sont envolées pour terminer le trimestre à 2,47 pour cent. Malgré l'anxiété et la hausse de la volatilité qui s'en sont suivies, ce nouveau contexte offre en fait d'excellentes possibilités aux investisseurs s'ils restent conscients des risques ».
Voici d'autres faits saillants du rapport :
Profusion de bonnes nouvelles aux États-Unis
Lentement mais sûrement, l'économie américaine reprend du tonus :
- Les chiffres d'emplois s'améliorent à un rythme modéré; la cible de chômage de 6,5 pour cent que s'est fixée la Réserve américaine reste toutefois distante.
- Le taux d'inflation est de 1,1 pour cent - encore bien en dessous des 2 à 2,5 pour cent qu'attend la Fed avant de relever les taux d'intérêt.
- Le marché de l'habitation ne cesse de s'améliorer, ce qui aide les consommateurs à rembourser leurs dettes, rehausse le niveau de confiance et encourage la consommation.
- Si la croissance mondiale et la demande extérieure pour les produits américains se poursuivent, les actions américaines semblent destinées à progresser.
« Les dépenses des entreprises croissent aussi à un rythme soutenu et leurs bilans regorgent de liquidités », a poursuivi M. Thériault. « Cette conjoncture permet aux entreprises de mettre à niveau leurs structures, équipements et logiciels vieillissants, et d'améliorer leur productivité ».
Stabilisation de l'économie européenne
En plus de confirmer la poursuite de la reprise, le rapport souligne que l'Europe a également apporté sa part de bonnes nouvelles au deuxième trimestre de l'année :
- Les leaders de l'Union européenne ont convenu de créer une union bancaire pour favoriser la restauration de la stabilité et permettre à la zone euro d'émerger de la crise de la dette qui persiste depuis trois ans.
- L'union bancaire instaurera une surveillance resserrée et un mécanisme de résolution des problèmes, et limitera le montant des fonds publics rendus disponibles pour renflouer les institutions financières.
- La Commission européenne envisage d'élaborer des plans de création d'une instance centrale de résolution appelée Mécanisme de résolution unique.
« Les programmes d'austérité et les taux de chômage élevés freinent toujours la reprise en zone euro », précise M. Thériault. « Il est toutefois encourageant de noter que les responsables politiques prennent des mesures pour stabiliser le système financier à long terme ».
Préoccupations à l'égard du niveau d'endettement de la Chine
La dette de la Chine continue de progresser, tout particulièrement aux paliers provincial et local. Le rapport de BMO Banque privée Harris fait ressortir que, n'étant pas autorisées à emprunter, les administrations locales se financent par l'entremise de personnes morales elles-mêmes financées par le système bancaire parallèle.
« Le plafonnement des taux de dépôts et les contrôles de capitaux rendent le rachat de ces créances plus attrayant pour les investisseurs; la banque centrale n'exerce toutefois aucun contrôle sur le financement parallèle », a précisé M. Thériault. « Si elle resserre suffisamment sa politique monétaire pour ralentir la croissance économique, elle réussira éventuellement à couper les liquidités au système bancaire parallèle ».
Selon le rapport, les décideurs chinois ne cherchent pas délibérément à ralentir la croissance économique, mais cela pourrait cependant se produire, ce qui entraînerait des révisions probables des estimations de croissance du PIB.
Recul du dollar canadien associé à la baisse des prix des marchandises
À l'échelle mondiale, divers événements continuent d'influer sur l'activité des marchés canadiens :
- Au Canada, le rendement des obligations a crû à un rythme comparable à celui des obligations américaines.
- Les prix des marchandises ont fléchi entraînant un recul de 1,4 pour cent du dollar canadien en juin, à 0,9508 $ par rapport au dollar américain.
- L'or a également reculé, terminant le trimestre à 1 223,70 $ (US).
« Le rendement des marchandises canadiennes reste en phase avec la Chine et demeurera faible tant que l'économie chinoise montrera des signes de faiblesse », a conclu M. Thériault.
Pour consulter le rapport intégral, allez à la page : http://www.bmo.com/banquepriveeharris/information/bph/medias/commentaire-sur-le-marche.