MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwired - 21 juin 2013) - La croissance économique plus lente que prévu de la Chine pourrait continuer de peser sur le cours des produits de base au Canada - tendance qui entraînera vraisemblablement un fléchissement du dollar canadien, selon le commentaire sur les marchés de juin de BMO Banque privée Harris.
« La Chine, deuxième économie mondiale, a entamé 2013 avec des attentes élevées d'une reprise qui porterait les niveaux de croissance à près de 8 % au cours de l'année », a déclaré Daniel Thériault, stratège en chef, BMO Banque privée Harris. « Mais après quatre mois de statistiques décevantes, la croissance s'établira vraisemblablement à 7,6 % ou moins. Cette situation met elle-même les produits de base canadiens sur le qui-vive. »
Voici d'autres faits saillants du rapport.
L'« abenomie » s'installe au Japon
Le premier ministre du Japon, Shinzo Abe, cherche à tirer le Japon (troisième économie mondiale) d'une décennie de déflation. Son plan progressiste, surnommé « abenomie », comprend un grand train de mesures de réforme budgétaire, monétaire et structurelle qui seront déployées avec assurance sur de grands pans de l'économie japonaise.
- Les dépenses de l'État seront portées à deux pour cent du PIB, ce qui fait que le déficit budgétaire pourrait atteindre 11,5 % du PIB.
- Afin de tenter d'équilibrer le budget national, la taxe à la consommation subira de petites augmentations régulières - de son niveau actuel de 5 % à 8 % en 2014 et à 10 % en 2015.
Le rapport fait observer qu'en raison de la politique d'Abe en matière de taux de change, le yen s'est déprécié de 28 % par rapport au dollar américain depuis 2012, tandis que le marché boursier japonais a progressé de 63,7 % (en yens) au cours de la dernière année. En raison de ces nouvelles mesures, la volatilité de ce marché a augmenté de façon spectaculaire.
« Les exportateurs japonais bénéficient d'une croissance tonifiée de leurs revenus en raison de la faiblesse du yen, mais la Banque centrale européenne craint la possibilité d'une guerre des devises si d'autres pays adoptent une stratégie semblable pour dévaluer leur monnaie », a déclaré M. Thériault. « Aux yeux des investisseurs étrangers, tout le défi consiste à savoir si les gains réalisés en Bourse résisteront à d'autres dégringolades de la monnaie. »
Réduction possible de la détente quantitative aux États-Unis
La Réserve fédérale en est maintenant à la troisième étape de son programme d'achat d'obligations - la détente quantitative - et a indiqué qu'elle a l'intention de réduire les achats d'obligations plus tôt que prévu. Les importants achats actuels d'obligations visent à permettre à l'économie d'être suffisamment robuste pour se prétendre autonome; en mai, les obligations du Trésor de 10 ans ont bondi, avec un rendement de 1,66 % (en dollars américains) au début du mois et de 2,12 % à la fin du mois. Le rapport indique que la stratégie de retrait de la Réserve fédérale devra être soigneusement orchestrée pour éviter l'effondrement de l'économie américaine.
« Une augmentation de rendement aussi importante que celle que nous avons constatée pour les obligations du Trésor de 10 ans peut gruger le capital », a ajouté M. Thériault. « Tandis que nous prévoyons que les taux à court terme resteront bas pendant un certain nombre de trimestres, les placements dans les liquidités ont un rendement réel négatif. La meilleure stratégie de protection du capital consiste à détenir des titres de plus courte échéance et à coupon plus élevé. »
La Banque du Canada accueille son nouveau patron
Mark Carney a officiellement passé le flambeau au nouveau gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, qui maintiendra probablement à court terme la politique de faibles taux d'intérêt. Entre temps, les marchés boursiers canadiens ont connu un mois de mai modeste, alors que le S&P/TSX a connu un rendement mensuel total de 1,77 %.
Pour consulter le rapport intégral, allez à la page: http://www.bmo.com/pdf/hpb/BHIMI-Market-Commentary-Jun-fr-2013.pdf.