MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 22 fév. 2013) - Selon une nouvelle étude du Service des études économiques de BMO, l'abordabilité ne constitue pas un problème majeur pour les familles à revenu médian qui cherchent à acheter une maison individuelle dans les trois quarts des marchés immobiliers du Canada ou un condo à Toronto, et cela ne devrait pas changer même lorsque les taux se normaliseront.
« À l'échelle du pays, les versements hypothécaires sur une maison à prix moyen représentent un pourcentage raisonnable du revenu d'un ménage, soit 28 %, mais 23 % pour ceux qui habitent à l'extérieur de Vancouver et de Toronto, » a déclaré Sal Guatieri, économiste principal, BMO Marchés des capitaux. « Ceci correspond à la norme à long terme, qui est de 28 %, ce qui semble indiquer que la hausse des revenus et la baisse des taux hypothécaires ont compensé en grande partie la détérioration de l'abordabilité causée par les prix élevés. »
Cependant, M. Guatieri a fait remarquer que cela ne s'applique pas à Vancouver, Toronto et Victoria.
« Une famille type qui voudrait acheter une maison unifamiliale à Vancouver devrait affecter les quatre cinquièmes de son revenu à ses versements hypothécaires, ce qui explique pourquoi cette famille ne peut que rêver d'acheter une maison individuelle dans cette ville, » a poursuivi M. Guatieri. « À Toronto, c'est pas moins de 43 % du revenu médian qu'il faut consacrer au remboursement d'un prêt hypothécaire pour une maison unifamiliale moyenne, alors qu'il en fallait 40 % il y a huit ans. »
M. Guatieri a ajouté que ces villes sont vulnérables à une correction substantielle en cas d'évolution défavorable des revenus ou des taux. Il a également expliqué que même si l'abordabilité ne représente pas un problème important dans la plus grande partie du pays, les responsables politiques devraient rester vigilants. « Des évaluations élevées, combinées à l'endettement des ménages qui atteint des niveaux records, pourraient occasionner des problèmes en cas de récession ou de choc de taux d'intérêt. »
Néanmoins, M. Guatieri s'attend à ce que les inquiétudes au sujet d'une bulle immobilière à l'échelle du pays commencent à s'atténuer. « Si les taux d'intérêt restent bas, que les revenus continuent à augmenter et que les prix se stabilisent cette année - comme nous le prévoyons - les craintes d'une correction majeure du marché de l'habitation devraient s'estomper. »
Sameh Elrefaei, chef, Produits hypothécaires, BMO Banque de Montréal, a toutefois souligné que même si le rapport donne des raisons d'être optimistes aux acheteurs potentiels dans la plupart des régions, les Canadiens doivent continuer à prendre des décisions raisonnables en matière de financement hypothécaire.
« Les données récentes indiquent que le meilleur moyen d'assurer l'abordabilité à long terme de son habitation consiste à opter pour un prêt hypothécaire à long terme à taux fixe, assorti de la période d'amortissement la plus courte possible, » a expliqué M. Elrefaei. « Depuis des années, maintenant, BMO fait activement la promotion des avantages qu'il y a à raccourcir la période d'amortissement et nous continuerons à encourager activement les Canadiens à le faire. »