MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 30 oct. 2012) - L'industrie viticole canadienne est promise à une vigoureuse croissance au cours des cinq prochaines années, grâce au vieillissement de la population, au fait que les consommateurs sont disposés à payer davantage pour un vin supérieur et à la possibilité d'occuper une plus grande part du marché canadien lors de cette expansion, selon un rapport spécial de la Direction des études économiques de BMO sur l'industrie viticole canadienne.
« L'industrie viticole canadienne a connu une expansion remarquable au cours des deux dernières décennies », a déclaré Aaron Goertzen, économiste, BMO Marchés des capitaux. « Bien que le climat canadien puisse empêcher ce secteur de devenir dominant à l'échelle internationale, sa réputation s'est affirmée sur la scène internationale et les Canadiens ont de plus en plus le réflexe de prendre un pinot noir plutôt qu'une pilsner. »
Une expansion remarquable
- De 1995 à 2004, l'industrie viticole canadienne a connu une croissance annuelle moyenne de plus de 11 %.
- En 2011, les adultes canadiens ont acheté en moyenne 22 bouteilles de vin par année, comparativement à 13 bouteilles en 1995. Le tiers des vins consommés au Canada est produit par nos viticulteurs.
- De 1995 à 2011, la part du vin dans la consommation d'alcool des Canadiens est passée de 18 % à 30 %; au cours de la même période, la part de la bière a glissé de 53 % à 45 % et celle des spiritueux a glissé de 29 % à 25 %.
Cette augmentation découle du vieillissement de la population - car les personnes plus âgées sont d'importants consommateurs de vin et ont tendance à avoir un revenu plus important - ainsi que des rapports sur les effets bénéfiques du vin sur la santé. L'accord de libre-échange a aussi aboli des protections contre les importations; en réaction, les viticulteurs ont réinventé leur produit et sont passés à des raisins de plus grande qualité.
« Les viticulteurs canadiens ont vraisemblablement la possibilité d'accroître leurs exportations de produits à prix élevé comme les vins de glace, pour lesquels les économies d'échelle ne sont pas aussi importantes », a fait remarquer M. Goertzen. « Bien que le vin de glace soit produit en quantités relativement faibles, sa valeur élevée fait en sorte qu'il représente déjà le tiers des exportations de vins, et les établissements viticoles canadiens ont une réputation internationale pour ce produit des pays froids. »
« Les établissements viticoles canadiens produisent d'excellents vins ayant des caractéristiques uniques et recherchées qui commencent dans les vignobles canadiens par des fruits de grande qualité », a déclaré David Rinneard, directeur national, Agriculture, BMO Banque de Montréal. « Nous prévoyons que les établissements viticoles canadiens continueront d'affirmer leur position sur le marché canadien et feront connaître leurs produits de qualité dans les autres parties du monde. À mesure que s'améliore le régime alimentaire des autres nations, nous avons toutes les raisons de croire que les viticulteurs canadiens réussiront à se faire une place à la table internationale. »
Évolution récente
Les établissements viticoles continuent d'afficher une croissance solide après une décennie particulièrement forte. L'industrie connaît une croissance moyenne en volume de 3,1 %, tandis que les ventes de vin continuent de progresser plus rapidement que celles d'autres alcools.
Près des deux tiers de la superficie des vignobles du pays sont situés en Ontario, tandis que le reste est concentré en Colombie-Britannique et qu'il existe de plus petites exploitations dans d'autres provinces. Les établissements viticoles de notre pays fournissent environ le tiers du vin consommé par les Canadiens, tandis que près des trois quarts des vins importés proviennent de France, d'Italie, des États-Unis et d'Australie.
Possibilités de croissance
Le rapport décrit comment les établissements viticoles canadiens peuvent continuer de croître :
- L'industrie continuera de profiter du vieillissement de la population canadienne, et l'adoption de marques et de techniques de commercialisation plus audacieuses permettra vraisemblablement de toucher des consommateurs plus jeunes.
- Les consommateurs raffinés sont disposés à acheter plus de vins de grande qualité, ce qui ouvre la possibilité de produire des vins à valeur plus élevée.
- Il y a un nombre croissant de bars à vins qu'au Canada.
- Les établissements viticoles ont aussi la possibilité de progresser sur des marchés provinciaux moins bien exploités. En effet, seulement 22 % des ventes au Québec proviennent d'établissements viticoles canadiens, tandis que la moitié des ventes au Nouveau-Brunswick vise des vins canadiens.
Le rapport intégral (en anglais seulement) peut être téléchargé à l'adresse www.bmocm.com/economics.