MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 15 oct. 2012) - Si les statistiques concernant les ventes de maisons au Canada pour le mois de septembre, publiées aujourd'hui par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), laissent entendre une baisse importante, elles ne sont pas aussi faibles qu'on pourrait le penser lorsqu'on y regarde de plus près, selon la Direction des études économiques de BMO. Les chiffres de l'ACI démontrent bien une baisse des ventes de 15,1 pour cent le mois dernier par rapport aux résultats d'il y a un an, mais ils sont en hausse de 2,5 pour cent par rapport à ceux du mois d'août, en données corrigées des fluctuations saisonnières.
« Le problème, c'est qu'il n'y a eu que 20 jours de semaine au mois de septembre, comparativement à 22 l'année dernière », a expliqué Doug Porter, économiste en chef délégué, BMO Marchés des capitaux. « Cette différence de neuf pour cent compte à elle seule pour une grande part de la baisse par rapport à l'année précédente. Cela dit, même si la tendance actuelle dans le secteur des ventes n'est pas aussi négative que ne semblent l'indiquer la baisse des statistiques d'une année sur l'autre, il ne fait aucun doute que les ventes ont observé un certain recul au cours des derniers mois. »
M. Porter a ajouté que le mois de septembre marquait le deuxième mois complet depuis la mise en application de règles plus strictes dans le domaine des prêts hypothécaires, le 9 juillet dernier. Il a également précisé qu'au cours des trois derniers mois, le total des ventes était en baisse d'environ sept pour cent par rapport à l'année précédente, comparativement à une hausse d'environ cinq pour cent durant les six premiers mois de l'année.
Parmi les grandes villes canadiennes, 18 sur 26 ont signalé de meilleures ventes par rapport au mois d'août, bien que trois d'entre elles seulement aient obtenu des résultats à la hausse comparativement à l'année dernière (Calgary, Edmonton et Sherbrooke). Les nouvelles inscriptions ont subi un sort relativement similaire, en hausse de 6,5 pour cent par rapport au mois d'août, en données corrigées des fluctuations saisonnières, mais en recul de 4,2 pour cent comparativement à l'année dernière.
« Le résultat, c'est que l'évolution du marché continue d'aller dans le sens des acheteurs. La disponibilité des maisons à vendre pour le mois a légèrement baissé à 6,4 en septembre, en données désaisonnalisées - comparativement à 6,6 au mois d'août - mais cela demeure bien au-dessus du plancher de 5,6 enregistré au mois de mars, et de la moyenne située autour de six au cours des cinq dernières années », a ajouté M. Porter.
Selon Laura Parsons, experte immobilière, BMO Banque de Montréal, le récent passage à un marché d'acheteurs devrait être accueilli favorablement par ceux qui attendent patiemment leur heure depuis la dernière année.
« L'augmentation du nombre de maisons à vendre est une bonne nouvelle pour ceux qui attendent la bonne occasion pour plonger dans le marché immobilier », a expliqué Mme Parsons. « Alors qu'une nouvelle période occupée nous attend sur le plan des achats de propriétés, il est important que les acheteurs potentiels passent en revue leurs plans financiers et qu'ils y apportent les ajustements nécessaires pour tenir compte des changements survenus sur le marché, avant de commencer leurs recherches d'une propriété durant la période occupée de l'automne. »
Mme Parsons recommande à ceux qui sont prêts à aller sur le marché de prendre une longueur d'avance dans leur planification, en obtenant un prêt hypothécaire préapprouvé avant de partir à la recherche de la maison parfaite.
L'analyse de la Direction des études économiques de BMO a également laissé entendre que si le ralentissement des ventes observé permettait de stabiliser les prix, cette tendance ne s'appliquait pas à tous les marchés.
« Les prix moyens ont été d'à peine 1,1 pour cent plus élevés que ceux de l'année précédente en septembre, mais l'Indice des prix des propriétés MLS (IPP), beaucoup plus représentatif, était toujours en hausse de 3,9 pour cent, bien qu'il ait glissé légèrement durant trois mois consécutifs », a expliqué Doug Porter. « La localisation est capitale dans le cadre de cette mesure. Ainsi, l'IPP pour Vancouver, à -0,8 pour cent, comme celui de la région du Lower Mainland, en Colombie-Britannique, à -0,1 pour cent, a enregistré une baisse par rapport à l'année dernière, tandis que les prix dans la région de Toronto ont grimpé d'un solide 5,7 pour cent, et que ceux de Regina ont bondi de 14,2 pour cent.
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