MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 8 août 2012) - Les perspectives restent favorables pour le secteur agricole au Canada et aux États-Unis, malgré une importante sécheresse estivale, selon un groupe d'experts en agriculture de BMO Groupe financier. Bien qu'il y ait eu des dommages, une superficie record ensemencée plus tôt contribuera à compenser un rendement plus faible; les prix des aliments ne devraient pas bondir pour les consommateurs, et la demande mondiale continue soutiendra les cours des actions des entreprises agricoles.
Ces perspectives ont été présentées aujourd'hui par Don Coxe, conseiller en stratégie de BMO, David Rinneard, directeur national - Services financiers aux agriculteurs (Canada), et Sam Miller, directeur général et chef - Services financiers aux agriculteurs (États-Unis).
La météo a été impitoyable dans le Midwest américain cet été, ce qui a entraîné la pire sécheresse aux États-Unis depuis 56 ans. Selon certains rapports, à la fin de juillet, près des deux tiers des États-Unis continentaux éprouvaient une certaine sécheresse. Au Canada, l'Ontario a connu son été le plus sec depuis 47 ans.
Prix des aliments
Du milieu de mai à la fin de juillet, le prix du maïs a bondi de 35 %. Toutefois, le cours est retombé à 8,03 $ le boisseau au début d'août, soit une baisse de près de 40 cents par rapport à juillet. Tandis que le Département de l'agriculture des États-Unis prévoit une hausse de 4 % des prix des aliments, certains facteurs empêchent une hausse plus spectaculaire.
« Les prix agricoles se sont probablement emballés et pourraient reculer une fois qu'on aura une idée plus claire du volume produit », a déclaré M. Rinneard. « Les facteurs agricoles représentent moins de 50 % du coût total des aliments transformés; les coûts de main-d'œuvre et de transport sont plus importants. »
Les États les plus durement touchés par la sécheresse sont l'Indiana, suivi de l'Illinois, du Missouri, et du sud du Wisconsin.
« Toutefois, s'il se maintenait, le bond des prix du maïs ferait augmenter les coûts de production de nombreuses entreprises agroalimentaires. Dans l'incapacité de transférer entièrement les augmentations de coûts au consommateur et compte tenu de la large utilisation du maïs et de ses sous-produits dans la transformation des aliments, de nombreuses entreprises alimentaires sont susceptibles de subir des pressions à la baisse sur leurs marges. Si ces pressions persistent, nous pourrions être témoins de regroupements dans l'élevage, les autres secteurs agroalimentaires et le biocarburant », a déclaré M. Miller.
Perspectives des actions des entreprises agricoles
M. Coxe a fait observer que le cours des actions des grandes entreprises agricoles - machines agricoles, semences, engrais et technologie agricole - semble peu attirer l'attention.
Jusqu'à la sécheresse, les actions des entreprises agricoles obtenaient de bons résultats, en raison de la vigueur constante de leurs bénéfices, en partie grâce à la demande d'aliments des pays du tiers monde.
« Le cours des actions des entreprises agricoles n'a pas augmenté, car on peut craindre que les agriculteurs n'aient pas l'argent pour acheter des semences, de l'engrais ou un nouveau tracteur. En fait, les entreprises canadiennes d'engrais obtiendront de bons résultats. On peut dire sans crainte que les engrais que les agriculteurs n'achèteront pas cette année parce qu'ils sont à court d'argent, ils les achèteront le printemps prochain », a déclaré M. Coxe.
Dans les secteurs du maïs et du soja, l'immense majorité des agriculteurs du Midwest ont une assurance récolte, dont 60 % du coût est subventionné par le gouvernement américain. Selon M. Coxe, cette assurance représente jusqu'à 85 % de ce que l'agriculteur aurait tiré de la vente de ses récoltes au prix de septembre, selon le rendement moyen par acre obtenu au cours des dernières années.
M. Coxe a fait observer que la sécheresse dans le Midwest ne représente peut-être pas le plus important problème de récolte cette année. « La semaine dernière, la mousson indienne a causé une panne d'électricité pour 700 millions de personnes. Si la mousson se poursuit, le coût des aliments augmentera de façon spectaculaire pour presque tout le monde sur terre - et il faudrait des récoltes exceptionnelles pendant au moins deux ans dans toutes les grandes régions céréalières du monde pour regarnir les greniers. »
BMO - Antécédents en agriculture
Les racines de BMO dans le secteur agricole canadien remontent à 1817, lorsque la Banque a commencé à collaborer avec les agriculteurs. Deuxième banque de crédit aux agriculteurs en importance au Canada, BMO Banque de Montréal offre des solutions de crédit et de dépôt personnalisées aux propriétaires d'entreprises agroalimentaires du Canada, qui constituent le plus important secteur commercial servi par la Banque.
BMO Harris Bank est l'une des 10 plus importantes banques de crédit agricole aux États-Unis, et la plus grande au Wisconsin. BMO Harris Bank offre une expertise considérable à ses clients du secteur agroalimentaire; elle a ajouté de nouveaux clients cette année, a accru sa clientèle globale et a l'intention d'accroître ses services à ce secteur.