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Communiqués de presse

Une leçon tirée de la crise espagnole : Sherry Cooper, économiste en chef de BMO Groupe financier, met en garde les Canadiens contre un investissement excessif dans l'immobilier

- L'analyse des causes de l'effondrement du secteur immobilier en Espagne permet de tirer des leçons importantes au sujet du marché de l'immobilier au Canada

- BMO rappelle aux Canadiens qu'il est important de prendre sa retraite libre de toute hypothèque

MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 30 avril 2012) - Selon Mme Sherry Cooper, économiste en chef, BMO Groupe financier, les Canadiens pourraient apprendre une leçon douloureuse de l'Espagne en surinvestissant dans le secteur immobilier, et en mettant ainsi le financement de leur retraite en péril.

« L'immobilier est un secteur-clé dans toute économie, et de nombreux pays développés se font une fierté de favoriser un taux élevé d'accès à la propriété. Cependant, comme nous avons pu l'observer avec douleur au cours des dernières années, un investissement excessif dans l'immobilier peut se traduire par une énorme instabilité sur le plan économique, et par un effondrement des marchés », a expliqué Mme Cooper.

Durant près d'une décennie commencée en 1999, le prix des maisons a explosé en Espagne, alors que les acheteurs espagnols et, de façon encore plus marquée, les acheteurs étrangers ont investi de plus en plus d'argent dans le secteur de l'immobilier résidentiel espagnol. Le rendement du capital investi dans l'immobilier résidentiel a largement surpassé celui obtenu dans toute autre classe d'actifs, alors de nombreux Espagnols ont fait l'acquisition d'une deuxième et même d'une troisième propriété, dans l'espoir de les mettre en location, puis de les revendre en empochant un profit important.

« Toute la croissance enregistrée en Espagne s'appuyait sur l'immobilier, et les ménages ont investi presque tous leurs avoirs dans l'immobilier résidentiel », a expliqué Mme Cooper. « Au sommet de la bulle, en 2008, près de 80 pour cent des avoirs des ménages espagnols se trouvaient dans l'immobilier. Comparativement, le taux était de 39 pour cent au Canada à la fin de l'année 2011, soit près d'un record de tous les temps. »

Alors que le marché de l'immobilier aux États-Unis atteint un plancher, il est probable que l'effondrement du marché immobilier en Espagne se poursuive. En Espagne, le prix des maisons a déjà baissé de 21 pour cent par rapport au sommet enregistré au premier trimestre de 2008, et il pourrait encore baisser jusqu'à plus de 55 pour cent. Cette situation est comparable à la baisse du prix des propriétés aux États-Unis, tout juste sous la barre des 35 pour cent.

« Comme nous avons pu l'observer dans d'autres régions du monde, une stratégie axée sur une trop grande dépendance envers l'appréciation des prix de l'immobilier pour accumuler du patrimoine en vue de sécuriser le financement de sa retraite s'avère très dangereuse », a poursuivi Mme Cooper. « L'épargne en vue de la retraite s'est envolée en fumée en Espagne, et le bas de laine des Américains s'est rétréci considérablement. »

Mme Cooper a ajouté qu'il est également très dangereux pour les ménages d'accumuler une dette trop importante, car elle augmente la vulnérabilité face aux possibilités d'une hausse des taux d'intérêt, et les risques économiques à la suite d'une perte d'emploi ou d'une baisse de revenu. Et bien que le Canada se trouve en bien meilleure situation que de nombreux pays, les Canadiens prennent des risques plus importants que jamais. « Alors que nous sommes de plus en plus nombreux à dépendre des REER plutôt que des régimes traditionnels pour le financement de la retraite, et que nous devrons également compter sur la valeur nette de notre propriété pour assurer notre sécurité financière, nous sommes plus que jamais à la merci des soubresauts du marché et des risques économiques. »

Il ressort d'une récente étude publiée par l'Institut Info-retraite BMO que parmi les Canadiens âgés de 50 à 59 ans, plus des trois quarts possèdent leur propre propriété, et près de la moitié ont encore une hypothèque à rembourser. De plus, dans le cas de ceux âgés de 60 à 69 ans, 75 pour cent sont propriétaires de leur résidence, et plus d'un quart ont encore une hypothèque.

« Si vous ne parvenez pas à rembourser votre hypothèque avant la retraite, vous pourriez traîner une dette importante une fois que vous aurez quitté le marché du travail, ce qui pourrait menacer votre sécurité financière », selon Tina Di Vito, chef, Institut Info-retraite BMO. « De nombreux retraités perçoivent des revenus fixes, et pourraient trouver très difficile de respecter leurs obligations hypothécaires, particulièrement en cas d'augmentation soudaine des taux d'intérêt, ou de dépenses imprévues. »

Vous pouvez obtenir un exemplaire complet du rapport (en anglais seulement) à l'adresse suivante : www.bmocm.com/economics.

À propos de BMO Groupe financier

Fondé en 1817 sous le nom de Banque de Montréal, BMO Groupe financier est une société nord-américaine de services financiers hautement diversifiés. Fort d'un actif de 538 milliards de dollars au 31 janvier 2012 et d'un effectif de plus de 47 000 employés, BMO Groupe financier offre une vaste gamme de produits et de solutions dans les domaines des services bancaires de détail, de la gestion de patrimoine et des services d'investissement.

Pour plus de renseignements:
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Sarah Bensadoun, Montréal
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Internet : www.bmo.com/francais