MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 15 fév. 2012) - Alors que les fabricants canadiens d'automobiles se préparent au Salon international de l'automobile qui débute vendredi à Toronto, il y a des signes favorables selon lesquels le secteur se dirige dans la bonne direction malgré l'incertitude économique. BMO a rendu public aujourd'hui un aperçu des facteurs qui influent sur les ventes et de ce qui nous attend pour le reste de l'année.
Ventes de voitures neuves et d'occasion
Les ventes de voitures ont connu un excellent départ en 2012, prolongeant ainsi la tendance vers la reprise après le recul enregistré pendant la récession. En janvier, les ventes au Canada étaient en hausse de 15 % par rapport à l'année précédente, tandis que les ventes aux États-Unis ont bondi de 11 %. Les ventes désaisonnalisées du mois dernier ont représenté 1,8 million d'unités au Canada et 14,2 millions aux États-Unis.
« Nous prévoyons que les ventes s'élèveront à environ 14,3 millions d'unités aux États-Unis et à 1,6 million au Canada, comparativement à 12,8 millions et 1,59 million respectivement en 2011. Mais il reste une possibilité de surprise à la hausse », a déclaré Kenrick Jordan, économiste principal, BMO Marchés des capitaux. « Avec le retour à la normale des produits japonais disponibles cette année, nous constatons que les fabricants automobiles japonais font tous les efforts pour reprendre leur part de marché. Il devrait en résulter des prix attrayants. De plus, comme les consommateurs ont reporté leurs achats, compte tenu de la faiblesse de la croissance économique au cours des dernières années, il y a une certaine demande refoulée, particulièrement aux États-Unis, où l'âge moyen des véhicules atteint un niveau record. Par ailleurs, le grand nombre de nouveaux produits sur le marché pourrait bien inciter les consommateurs prudents à faire un achat. »
Maryann Keller, présidente de Maryann Keller and Associates, a fait observer qu'il existe des conditions idéales qui encouragent les gens à acheter des voitures. Les prix des véhicules ont généralement augmenté de moins de 10 %, l'emploi s'est amélioré et les taux d'intérêt ont été très faibles, ce qui signifie que les taux des prêts automobiles ont aussi amélioré l'accessibilité.
« L'accessibilité des véhicules s'améliore, car les prêteurs se révèlent plus susceptibles d'offrir du crédit de tous niveaux », a déclaré Mme Keller. « Tandis que la demande de voitures neuves a augmenté, il en a été de même pour les voitures d'occasion. L'indice Manheim nous dit que la valeur des voitures d'occasion a atteint des niveaux records en janvier, ce qui signifie que leur valeur d'échange a aussi augmenté, avantageant ainsi le consommateur lors de l'achat d'un nouveau véhicule. »
Mme Keller a ajouté que plus de 75 % des concessionnaires d'automobiles aux États-Unis embauchent des employés, ce qui augure bien pour les entreprises connexes qui desservent le secteur automobile, y compris les fabricants de pièces d'automobiles.
Les concessionnaires se transforment au Canada et aux États-Unis.
Le paysage des concessionnaires au Canada continue d'évoluer. L'an dernier, il y avait environ 3 500 concessionnaires dans l'ensemble du pays, chiffre qui reflète la stabilité du commerce de détail au Canada.
« Nous remarquons que les concessionnaires contribuent à l'expérience du consommateur grâce à d'importants investissements qui prennent la forme de nouvelles installations, d'amélioration des salles d'exposition et de la technologie, et de formation du personnel », a déclaré Robert Sadokierski, vice-président, Services financiers aux concessionnaires, BMO Banque de Montréal.
Une autre tendance devrait se poursuivre vers le regroupement de la propriété des concessionnaires au sein de groupes qui détiennent plusieurs concessionnaires. Nombre de concessionnaires sont obligés de vendre leur entreprise, principalement en raison de deux facteurs : les problèmes de relève, parce que personne dans la famille ne peut s'occuper de l'entreprise, ainsi que l'insuffisance du capital requis pour prendre de l'expansion dans le secteur, particulièrement sur les marchés urbains, où les valeurs immobilières posent problème.
M. Sadokierski a ajouté que dans l'ensemble, le secteur du luxe reste florissant, tout comme les fabricants qui offrent des véhicules sous-compacts et compacts à juste prix.
« Le secteur américain de l'automobile a connu d'importants bouleversements au cours des dernières années, particulièrement les turbulences et les baisses des ventes de 2008 et 2009 », a déclaré Ghram Debes, directeur général et chef, Services financiers aux concessionnaires, BMO Harris Bank. « Toutefois, nous avons connu des années consécutives, en 2010 et 2011, de ventes soutenues, malgré les perturbations entraînées par le tremblement de terre et le tsunami en Asie. »
« Avec des structures de dépenses plus légères, des stocks moindres et l'amélioration de l'économie, de nombreux concessionnaires à qui j'ai parlé sont passés de leur pire année à l'une de leurs meilleures années pour ce qui est du bénéfice net, en seulement deux ans », a-t-il ajouté.
M. Debes a aussi fait observer qu'il y a d'autres signes de vigueur pour l'avenir. De nombreux concessionnaires investissent maintenant dans l'amélioration de leurs installations et dans la nouvelle technologie afin de devenir plus concurrentiels. Il y a eu un regroupement accru de magasins, alors que de grands groupes achètent des concessionnaires autonomes dans le cadre de transactions ouvertes ou fermées. Enfin, l'âge moyen d'un véhicule sur la route aujourd'hui est de plus de 11 ans, et une voiture ne dure pas indéfiniment.