MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 31 oct. 2011) - Le secteur agricole canadien devrait connaître une croissance de près de 2 pour cent en 2012, et de 2 à 3 pour cent au cours des années subséquentes, selon un nouveau rapport sur les perspectives agricoles canadiennes publié aujourd'hui par la Direction des études économiques de BMO Marchés des capitaux.
« Le segment du bétail devrait croître à un rythme relativement marqué d'environ 3 pour cent l'an prochain, alors que les producteurs profiteront de prix encore favorables, indique Kenrick Jordan, économiste principal, BMO Marchés des capitaux. La production de bétail devrait bénéficier de la réouverture prévue du marché sud-coréen au bœuf canadien. De plus, les exportations de porc vers l'Asie devraient se poursuivre à un rythme soutenu. »
M. Jordan a par ailleurs souligné qu'on prévoit une augmentation de la production de cultures d'environ 1,5 pour cent en 2012 alors que les superficies ensemencées et les rendements reviendront à des niveaux plus normaux et que les prix demeureront élevés.
« Le secteur a affiché un degré d'adaptabilité remarquable comme en témoignent la croissance supérieure de la productivité, la hausse des exportations, un glissement de la nature de la production vers des produits à valeur ajoutée et le lancement de nouvelles entreprises comme la production de légumes en serre et les cultures de spécialité, révèle M. Jordan. Ces tendances doivent s'affirmer pour que le secteur puisse améliorer sa compétitivité. »
« Les producteurs agricoles canadiens font face à certains défis cette année, alors que de nombreux producteurs de céréales des Prairies ont été confrontés à des niveaux d'humidité d'une ampleur inédite et que les éleveurs de bétail ont dû accuser une hausse du coût des intrants, poursuit David Rinneard, directeur national, Services bancaires aux agriculteurs, BMO Banque de Montréal. Les agriculteurs canadiens ont cependant toujours fait preuve d'une grande persévérance, comme le prouve leur succès. Avec le retour de meilleures conditions de croissance, des prix favorables et la poursuite de la demande, la table semble mise pour que l'industrie poursuive son expansion en 2012. »
M. Jordan souligne que les agriculteurs doivent impérativement rehausser leur productivité. « La concurrence s'intensifie à l'heure où des producteurs « non traditionnels » comme le Brésil, l'Argentine et la Russie font des percées dans les marchés mondiaux. De plus, il faudra adopter des stratégies de gestion des risques plus sophistiquées pour s'attaquer à la volatilité des prix des intrants et des extrants, de la production et des profits. En raison des besoins de réduction constante des coûts, d'innovation, de diversification des marchés et de rehaussement de la capacité de gestion des risques, on devrait assister à la poursuite de la tendance à la consolidation dans le secteur et voir apparaître des installations plus importantes et plus complexes nécessitant de plus fortes dépenses en immobilisations. »
Le rapport a aussi révélé les réalités suivantes :
- La production agricole devrait croître au-delà de la tendance à long terme après 2012 à des taux annuels se situant entre 2 et 3 pour cent.
- La vigueur constante des prix devrait favoriser d'autres augmentations de production des cultures.
- On s'attend à ce que les prix des principales céréales et oléagineux demeurent supérieurs aux normes historiques et suivent une tendance à la hausse en raison de la demande accrue des pays en développement, de la poursuite de l'expansion de la production des biocarburants à l'échelle mondiale et de la raréfication grandissante des ressources comme les terres arables et l'eau.
- La demande en viande devrait connaître une croissante très marquée, à mesure que les populations grandissantes des pays à croissance rapide diversifient leur régime alimentaire, ce qui devrait s'avérer très positif à la fois pour les producteurs de bétail et pour les agriculteurs.
« La production agricole devrait en outre profiter de la demande croissante par les consommateurs des pays avancés de produits arborant des attributs particuliers – des produits associés, notamment, à la santé, à la viabilité environnementale et à la sécurité alimentaire – qui offrent des possibilités d'augmentation de valeur ajoutée, ainsi que du développement de marchés spécialisés comme les légumes de serre, les produits biologiques et les produits de spécialité », suggère M. Jordan.
Le rapport complet est disponible à l'adresse suivante : www.bmocm.com/economics.