MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 27 oct. 2011) - L'accord conclu la nuit dernière par les leaders européens pourrait atténuer une des principales inquiétudes des propriétaires d'entreprises canadiennes en rapport avec l'incertitude économique mondiale. Selon BMO Marchés des capitaux, l'accord a le potentiel de mettre un frein à la crise de la dette en Europe.
« Dans l'ensemble, l'accord conclu la nuit dernière constitue un grand pas en avant pour l'Europe », a déclaré Benjamin Reitzes, économiste principal, BMO Marchés des capitaux, faisant remarquer que les marchés financiers ont réagi par une nette hausse. « S'il n'y a pas de ralentisseurs – pas d'événements défavorables imprévus – au cours des prochains mois, ce plan pourrait être suffisant pour mettre un frein à la crise de la dette européenne et stabiliser les économies européennes. »
La stabilité en Europe est particulièrement importante pour de nombreuses entreprises canadiennes. La valeur totale des échanges commerciaux avec l'Union européenne – excluant le Royaume-Uni – s'élève à 50 milliards de dollars, ce qui représente 6 % du commerce canadien total.
Selon un sondage de BMO, 51 % des propriétaires d'entreprises canadiennes envisagent l'année 2012 avec confiance. Cependant, ceux qui sont les moins optimistes au sujet de la prochaine année indiquent que la conjoncture économique, particulièrement aux États-Unis et en Europe, est l'une de leurs principales sources d'inquiétude.
Le sondage mené auprès des propriétaires d'entreprises canadiennes a également révélé ce qui suit :
- Trente-quatre pour cent des propriétaires d'entreprises qui envisagent une expansion à l'extérieur du Canada planifient cette expansion en Europe.
- Cependant, le marché européen se classe au deuxième rang, derrière les États-Unis, parmi les marchés que les propriétaires d'entreprises considèrent comme les plus susceptibles de contreperformer au cours des cinq prochaines années.
- Les entrepreneurs qui s'attendent à une contreperformance de l'Europe disent qu'ils envisagent de modifier leurs plans d'affaires.
« Après la dernière récession, de nombreuses entreprises canadiennes ont pris des mesures énergiques pour atténuer leurs risques. Lorsque c'était possible, elles ont fait appel à de nouveaux fournisseurs et elles se sont diversifiées afin de ne pas trop dépendre d'un client, d'un secteur ou d'un marché, tout en prenant des décisions stratégiques en matière de dépenses pour encourager l'innovation et accroître leur productivité », a déclaré Cathy Pin, vice-présidente, Services bancaires aux entreprises, BMO Banque de Montréal.
M. Reitzes a cependant fait une mise en garde, soulignant que plusieurs des éléments de l'accord conclu doivent encore être mis au point. « La mise en œuvre de l'accord pourrait encore comporter certains risques. Quant au Fonds européen de stabilité financière (FESF), il n'en est qu'à ses premiers balbutiements; il pourrait s'écouler une période assez longue avant que le FESF soit pleinement opérationnel, comme le prévoit l'accord conclu par les leaders européens. Par conséquent, à court terme, il continuera d'être nécessaire que la Banque centrale européenne (BCE) achète des créances sur le marché secondaire. »
M. Reitzes a également déclaré que la croissance de la zone euro demeurera sans doute très faible pendant encore une ou deux années. « Même dans le cas d'un regain de confiance, les mesures d'austérité et le désendettement probable des banques – dans le cadre de l'amélioration des ratios de capital – ralentiront l'activité. »