MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 14 oct. 2011) - Confrontées à l'incertitude économique mondiale, 51 % des entreprises canadiennes croient que 2012 sera une meilleure année que 2011 et elles sont seulement 13 % à s'attendre à ce qu'elle soit pire. Par ailleurs, selon une nouvelle étude de BMO Banque de Montréal, 79 % des propriétaires d'entreprises canadiennes prévoient d'investir une somme égale ou supérieure dans leurs entreprises en 2012.
Ceux qui croient que 2012 sera une meilleure année disent s'appuyer sur un certain nombre de facteurs, les principaux étant l'optimisme des dirigeants d'entreprises (14 %), la confiance dans l'amélioration des conditions des marchés (12 %), la restructuration ou l'amélioration de leurs pratiques d'affaires (11 %), l'amélioration de l'économie (10 %) et leurs projets d'expansion ou de croissance (8 %).
Les propriétaires d'entreprises qui envisagent la prochaine année avec moins d'optimisme pensent que l'économie va se détériorer (20 %), que le nombre de clients ou la demande va diminuer (19 %), que les coûts d'exploitation vont augmenter (14 %) et que la conjoncture économique sera défavorable, particulièrement aux États-Unis et en Europe (12 %). L'étude montre aussi que compte tenu de cette incertitude liée à l'économie mondiale, un entrepreneur canadien sur trois s'attend à une contreperformance de l'économie américaine au cours des cinq prochaines années et qu'en conséquence, il a modifié ses projets d'investissement, d'expansion et de recrutement. De plus, un entrepreneur canadien sur quatre indique que la mauvaise performance de l'économie américaine représentera sa plus grande difficulté en 2012.
« De façon compréhensible, les propriétaires d'entreprises sont de plus en plus inquiets non seulement au sujet des États-Unis, où les risques de récession augmentent, mais aussi des perspectives d'avenir en Europe, compte tenu de la crise des dettes souveraines qui afflige la région, a déclaré Jennifer Lee, économiste principale, BMO Marchés des capitaux. Comparativement aux trois derniers mois de 2008, qui ont marqué le début officiel de la récession canadienne, les exportations de la période de mai à juillet de cette année ont diminué de 6,7 %. Mais alors que les exportations canadiennes vers la Chine ont grimpé de 80 % au cours de cette période, les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 10 % et celles vers l'Europe de près de 22 %. »
Pour ce qui est des entreprises canadiennes qui ont des projets d'expansion, 54 % d'entre elles prévoient d'ouvrir de nouveaux établissements ou d'embaucher du personnel à l'étranger, tandis que les entreprises canadiennes qui projettent de lancer de nouveaux produits et services ou de développer leurs opérations d'affaires le feront au Canada (respectivement 38 % et 14 %).
Les principaux marchés étrangers pour les entreprises canadiennes qui envisagent une expansion sont notamment :
- les États-Unis – 56 %
- l'Europe – 34 %
- l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud – 17%
- la Chine – 15 %
- l'Inde – 15 %
- le Mexique – 12 %
« Après la dernière récession, de nombreuses entreprises canadiennes ont pris résolument des mesures pour atténuer leurs risques. Lorsque c'était possible, elles ont fait appel à de nouveaux fournisseurs et elles se sont diversifiées afin de ne pas trop dépendre d'un client, d'un secteur ou d'un marché, tout en prenant des décisions stratégiques en matière de dépenses pour encourager l'innovation et accroître leur productivité, a déclaré Cathy Pin, vice-présidente, Services bancaires aux entreprises, BMO Banque de Montréal. Malgré la grande incertitude que leur inspire l'économie mondiale, les entreprises canadiennes sont bien positionnées pour se développer au pays et pour saisir les occasions qu'offrent les marchés émergents », a poursuivi Mme Pin.
En outre, selon BMO Études économiques, la croissance des marchés émergents est actuellement supérieure de près de quatre points de pourcentage à celle des pays industrialisés (ou développés), et on prévoit qu'elle fera un bond de 6 % au cours de l'année qui vient, contre environ 1,7 % dans le monde industrialisé.
« Bien que les exportations vers les marchés émergents représentent actuellement près de 7 % des exportations canadiennes – soit près de trois fois plus qu'il y a dix ans – il existe un potentiel de croissance considérable pour les entreprises canadiennes au cours des prochaines années », a ajouté Mme Lee.
Le sondage a été effectué au téléphone par Léger Marketing du 30 août au 16 septembre 2011, auprès d'un échantillon de 509 propriétaires de petites, moyennes et grandes entreprises. Un échantillon aléatoire de la même taille produirait une marge d'erreur de ±4,4 %, 19 fois sur 20.