MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 12 oct. 2011) - Le ralentissement de la croissance économique au Québec sera compensé par le niveau encore élevé des dépenses en immobilisations, selon le Provincial Monitor publié aujourd'hui par le Service des études économiques de BMO Marchés des capitaux.
« Les investissements d'Hydro-Québec continuent à soutenir la croissance, tandis que la province injectera 2,1 milliards de dollars dans ses infrastructures dans le cadre du Plan Nord, ce qui ouvrira la voie au développement des ressources dans les étendues nordiques de la province, a déclaré Robert Kavcic, économiste, BMO Marchés des capitaux. Ceci compensera l'accroissement des restrictions budgétaires et l'effet de la demande léthargique aux États-Unis sur les exportations et sur le secteur manufacturier. »
M. Kavcic prévoit que l'économie québécoise progressera de 2,1 % cette année et qu'elle conservera un taux de croissance inférieur à la moyenne en 2012. « Les encouragements fiscaux ont été remplacés par des restrictions budgétaires au Québec, la province étant maintenant entièrement orientée vers son objectif d'équilibre budgétaire. Les restrictions se font sentir sur plusieurs fronts, notamment par le ralentissement de la croissance des dépenses de programmes qui sera ramenée à 2,5 % par année au cours des 5 prochaines années, ce qui représente une réduction en chiffres réels par habitant. Pendant ce temps, le fardeau fiscal augmente aussi, au moyen d'une hausse supplémentaire d'un point de pourcentage de la TVQ en janvier et d'autres mesures. »
Le secteur manufacturier effectue actuellement un solide redressement, même si la faible croissance aux États-Unis représentera un défi. « Les ventes du secteur manufacturier ont augmenté de 4,3 % sur un an jusqu'en juillet, grâce aux sous-secteurs des métaux, de la machinerie et de l'électronique. L'industrie aérospatiale a aussi contribué fortement à la croissance, a ajouté M. Kavcic. Bien que la croissance de l'emploi dans le secteur ne laisse encore présager aucun rétablissement, les services et la construction se sont redressés et le taux de chômage s'établissait à 7,3 % en septembre au Québec, alors qu'il s'élevait à plus de 8 % un an plus tôt. »
« Le dollar canadien, même s'il s'est déprécié par rapport à ses récents sommets, est encore assez solide pour offrir aux entreprises québécoises la possibilité d'investir dans leurs activités en achetant de la machinerie et de l'équipement, a déclaré Victor Pellegrino, vice-président, Services bancaires aux entreprises, Montréal métropolitain, BMO Banque de Montréal. Ce faisant, les entreprises seront en mesure d'accroître leur productivité et d'améliorer leur compétitivité. »
M. Kavcic a fait remarquer que l'augmentation du fardeau fiscal réduira le revenu disponible et les dépenses de consommation. « Les ventes au détail dans la province ont progressé à un rythme supérieur à 7 % sur un an avant l'entrée en vigueur de la première hausse de la TVQ, mais la croissance a ralenti par la suite. »
Dans son budget de ce printemps, le gouvernement provincial prévoyait un déficit de 3,8 milliards de dollars pour l'exercice 2011-2012 (1,2 % du PIB), après avoir inscrit un déficit de 4,2 milliards pour l'exercice 2010-2011 (1,3 %). Après un déficit annoncé de 1,5 milliard de dollars pour l'exercice 2012-2013, un retour à l'équilibre budgétaire était prévu pour l'exercice 2013-2014, mais ce dernier objectif reposait sur des mesures de réduction du déficit d'un peu plus de 1,0 milliard de dollars qui n'étaient pas détaillées. La province a aussi conclu un accord avec le gouvernement fédéral au sujet de la TVQ et elle recevra 2,2 milliards de dollars en compensation de ses efforts antérieurs pour harmoniser la taxe. La province, cependant, devra procéder à certains changements visant notamment à ne plus appliquer la TVQ au montant de la TPS.
La version intégrale du Provincial Monitor peut être téléchargée sur le site www.bmocm.com/economics.