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Communiqués de presse

Les provinces de l'Ouest et Terre-Neuve-et-Labrador afficheront la plus forte croissance, selon BMO Études économiques

- Le PIB réel national progressera de 2,2 % en 2011 et de 1,8 % en 2012.

- La Saskatchewan devrait afficher la plus forte croissance au pays en 2012, suivie par l'Alberta.

- Le secteur manufacturier en Ontario et au Québec pourrait bénéficier de la dépréciation du dollar.

MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 12 oct. 2011) - La croissance de l'économie canadienne a ralenti, dans un contexte d'incertitude sur les marchés financiers mondiaux et de chocs temporaires incluant le tremblement de terre au Japon et les feux de forêt en Alberta, selon le Provincial Monitor publié aujourd'hui par le Service des études économiques de BMO Marchés des capitaux. Mais les économies fondées sur les produits de base des quatre provinces de l'Ouest leur permettront d'afficher la plus forte croissance en 2012.

« La croissance du PIB réel devrait atteindre 2,2 % cette année, avant de reculer à 1,8 % en 2012, a déclaré Doug Porter, économiste en chef délégué, BMO Marchés des capitaux. Les prévisions de croissance dans les provinces ont été revues à la baisse dans l'ensemble du pays depuis le milieu de l'année, mais il existe toujours une nette séparation entre les provinces ressources et les autres provinces. Bien que les prix des produits de base aient fait l'objet d'une correction depuis les sommets atteints au début de l'année, ils continuent à soutenir cette tendance. »

M. Porter a également fait remarquer que des restrictions budgétaires ont commencé à être mises en place dans les provinces, les régions centrales et de l'Atlantique étant susceptibles d'en subir les effets les plus importants en raison de déficits relativement élevés et de la faiblesse des revenus tirés des produits de base. En outre, le rythme léthargique de la croissance américaine pèsera encore plus sur ces régions où le secteur manufacturier est relativement important.

« Dans ce contexte, il est plus important que jamais que les propriétaires d'entreprises investissent dans leurs sociétés et cherchent de nouveaux débouchés, a déclaré Cathy Pin, vice-présidente, BMO Services bancaires aux entreprises. Nos sondages auprès des entrepreneurs canadiens indiquent qu'ils demeurent optimistes et qu'ils veulent des conseils clairs et des solutions pratiques pour moderniser leurs infrastructures et renouveler leurs processus d'affaires. »

Ouest canadien

Les investissements dans le secteur des produits de base stimulent encore une fois la croissance dans l'Ouest canadien. « Même si elle a été freinée par les feux de forêt du printemps, la production de bitume brut en Alberta a augmenté de près de 9 % sur un an au cours de la première moitié de l'année, et elle atteindra plus de 2 millions de barils par jour au cours des deux prochaines années, permettant ainsi à la province de se classer au premier rang au pays pour la croissance du PIB réel, a déclaré M. Porter. En fait, la croissance de l'emploi dans le secteur privé s'est élevée à plus de 8 % sur un an, surpassant nettement la moyenne nationale et stimulant une fois de plus les flux migratoires en provenance des autres provinces. »

En Colombie-Britannique, la demande intérieure et les exportations vers l'Asie, une région qui se développe rapidement, permettront de maintenir une croissance supérieure à la moyenne, mais le marché de l'habitation qui demeure déprimé aux États-Unis et le ralentissement du marché immobilier provincial devraient freiner la croissance. La Saskatchewan et le Manitoba ont encore une fois été défavorisés par Dame Nature, qui les a accablés d'un printemps extrêmement pluvieux qui a nui aux cultures agricoles. « Néanmoins, les tendances sous-jacentes dans ces provinces demeurent bonnes, d'importants investissements dans les ressources et les taux de chômage les plus bas au Canada favorisant une croissance supérieure à la moyenne », a expliqué M. Porter.

Canada central

En Ontario et au Québec, les restrictions budgétaires commencent à être mises en place et, associées à la faible demande de produits d'exportation aux États-Unis, elles devraient entraîner une croissance inférieure à 2 % en 2012. En Ontario, la production d'automobiles a chuté brusquement en avril, en raison de problèmes dans la chaîne d'approvisionnement liés au tremblement de terre et au tsunami au Japon, et elle ne s'est que partiellement redressée depuis. « Les perturbations temporaires dans ce secteur vont disparaître progressivement, mais les perspectives ne sont pas favorables pour les exportations en raison de la faible croissance aux États-Unis, même si la récente dépréciation du huard pourrait atténuer quelque peu l'incidence de ce facteur », a ajouté M. Porter.

Au Québec, la croissance sera là aussi freinée par les restrictions budgétaires ainsi que par un fardeau fiscal plus lourd, notamment une autre hausse d'un point de pourcentage de la TVQ en janvier, une autre hausse de la contribution santé cette année et les hausse graduelles des taux de cotisation au RRQ à compter de 2012.

Canada atlantique

Compte tenu de l'affaiblissement de la demande aux États-Unis, il est peu probable que le commerce ait une incidence notable sur la croissance, et les provinces du Canada atlantique, qui dépendent fortement du secteur manufacturier et des exportations, devraient connaître une croissance inférieure à 2 % en 2012. « Le passage des encouragements fiscaux aux restrictions budgétaires entraînera la réduction des dépenses en immobilisations, qui ont été un important stimulant dans la région au cours des dernières années, a déclaré M. Porter. Mais la province de Terre-Neuve-et-Labrador constitue une exception, car sa croissance est prévue à 3,5 % cette année, grâce à des investissements dans le secteur de l'énergie et à l'engagement de la province à maintenir une vigoureuse politique de dépenses en immobilisations. Cependant, ce rythme ralentira lui aussi en 2012, à mesure que certains projets commenceront à tirer à leur fin. »

La version intégrale du Provincial Monitor peut être téléchargée sur le site bmocm.com/economics.

Pour plus de renseignements:
Relations médias:
Sarah Bensadoun, Montréal
514-877-8224
sarah.bensadoun@bmo.com
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