MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwire - 11 juillet 2011) - Suite à ses prévisions concernant une croissance économique potentiellement au-dessus de la moyenne au cours du troisième trimestre de 2011 et au-delà, le Service des études économiques de BMO a publié un nouveau rapport indiquant une reprise de la hausse des taux de la Banque du Canada, à partir du mois d'octobre de cette année.
« Dans la plus récente annonce de ses politiques, effectuée le 31 mai dernier, la Banque du Canada a expliqué que la détente monétaire en place "devrait être réduite le moment venu". Cela dit, il n'y a là aucun signal d'une hausse imminente des taux d'intérêt, et d'un retour aux niveaux "neutres" traditionnels », a déclaré Michael Gregory, économiste principal, BMO Marchés des capitaux. « Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a indiqué que l'économie canadienne devait toujours affronter "de considérables vents de face", nommément la faiblesse de l'économie américaine et la vigueur du dollar canadien. Les taux vont probablement augmenter, mais moins rapidement que lors des cycles passés. »
« Après une augmentation qui suivra au mois de décembre, la vigueur continue de la devise canadienne entraînera vraisemblablement une autre pause dans la politique de hausse, une pause qui durera probablement jusqu'à ce que la Réserve fédérale américaine soit prête à remonter ses taux », a expliqué M. Gregory. « Cela laissera le taux de référence de la banque à 2,5 pour cent jusqu'à la fin de 2012. Ce "nouveau taux neutre" se situe environ à la moitié de la norme observée jusqu'à maintenant, essentiellement du fait de la très grande vigueur du dollar canadien. »
M. Gregory a ajouté que la hausse possible des taux d'intérêt pourrait entraîner un ralentissement relatif au sein de certains des principaux marchés immobiliers au Canada, y compris à Toronto et à Vancouver, avec potentiellement une légère baisse du prix des maisons.
Cela dit, bien qu'il puisse y avoir une légère baisse des prix, Katie Archdekin, chef, Produits hypothécaires, BMO Banque de Montréal, a expliqué qu'il était de plus en plus important que les acheteurs potentiels d'une propriété appliquent une simulation de crise à leur budget, afin de tenir compte des coûts supplémentaires que pourrait entraîner la hausse projetée des taux d'intérêt.
« Nous pressons les Canadiens depuis quelque temps déjà afin qu'ils se préparent à une hausse éventuelle des taux d'intérêt. Ceux qui souhaitent acheter une propriété peuvent se préparer en appliquant un taux d'intérêt plus élevé à leur budget d'achat, afin de se donner un coussin dans l'éventualité d'une hausse des taux », a expliqué Mme Archdekin. « Les données de notre récent sondage révèlent que la majorité des propriétaires sont convaincus de pouvoir continuer à effectuer leurs versements hypothécaires advenant le cas d'une hausse des taux d'intérêt, ce qui est une bonne indication que le message semble passer », a-t-elle ajouté.
Mme Archdekin a expliqué qu'en tenant compte du revenu moyen des ménages au Canada, l'acheteur type d'une nouvelle maison utilise aujourd'hui tout juste un peu plus du tiers de son revenu disponible pour couvrir ses frais d'habitation, ce qui respecte la norme observée jusqu'à maintenant.
Le rapport du Service des études économiques de BMO, intitulé « Bank of Canada Policy: Rate-Hike-Free 2011 Still Unlikely » et apparaissant dans la publication hebdomadaire Focus (en anglais seulement), est accessible à l'adresse suivante : www.bmocm.com/economics.