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Communiqués de presse

L’économie canadienne passe du mode relance au mode austérité, selon BMO  
  • Les conditions favorisent la croissance dans l’Ouest canadien; la Saskatchewan en tête du pays en 2011
  • L’économie de Terre-Neuve et Labrador demeurera solide
  • Le Centre du Canada profitera des mesures de relance adoptées aux É.-U.
  • Équilibre budgétaire en voie de réalisation au Québec, en Ontario et dans les provinces de l’Atlantique

MONTRÉAL, le 12 janvier 2011L’économie canadienne a rétrogradé par rapport au sprint qui a suivi la récession, la croissance réelle du PIB devant plafonner à 2,7 pour cent en 2011, selon un rapport sur les perspectives provinciales rendu public aujourd'hui par la direction des études économiques de BMO Marchés des capitaux.

« L’imminence de mesures d’austérité dans les provinces, l’affermissement des prix des marchandises et la solidité du dollar canadien sont les principaux facteurs sur lesquelles s’appuient nos prévisions, indique Michael Gregory, économiste principal, BMO Marchés des capitaux. Tous ces facteurs semblent favoriser la croissance de l’Ouest canadien par rapport aux régions du Centre et de l’Atlantique, et bien que nous soyons loin de l’envolée des prix des produits de base que nous avons connue en 2007, les écarts de croissance régionale devraient s’affirmer au cours de la prochaine année. »

La croissance, qui devrait atteindre 3 pour cent dans l’Ouest canadien, sera alimentée par la Saskatchewan qui affichera un taux de croissance de 4 pour cent, son secteur agricole se remettant des ravages des inondations de 2010. Entre-temps, au Centre, la croissance devrait ralentir, alors que l’Ontario affichera un taux de 2,6 pour cent, et le Québec de 2,5 pour cent. On s’attend à ce que la croissance économique des provinces de l’Atlantique oscille autour de 2 pour cent, à l’exception de Terre-Neuve et Labrador qui demeurera stimulée par des dépenses de relance.

Au cours de la prochaine année, on assistera à une réduction des dépenses de relance dans la plupart des régions du pays alors que les programmes de dépenses en immobilisations qui avaient été accrus au cours de la récession seront éliminés graduellement. De plus, les efforts d’équilibrage budgétaire commenceront vraisemblablement pour de bon au cours du présent budget et les restrictions devant être adoptées pour mener cette tâche à bien seront beaucoup plus importantes dans les provinces du Centre et de l’Atlantique, lesquelles sont aux prises avec des déficits budgétaires plus sérieux.

« À environ 3 pour cent du PIB, le gouffre financier de l’Ontario est le plus important au Canada, d’autres provinces comme le Québec et la Nouvelle-Écosse ayant déjà entrepris d’équilibrer leur budget en adoptant une série d’augmentations de taxes, signale M. Gregory. Les provinces de l’Ouest, quant à elles, s’en tirent relativement bien sur ce front et leur déficit budgétaire (s’il y a lieu) devrait être comblé facilement par des perspectives de croissance plus forte et de raffermissement des revenus tirés des produits de base, autres que le gaz naturel. »

Les investissements dans le secteur des produits de base alimenteront aussi la croissance économique dans l’Ouest. Les hausses de prix du pétrole ont amélioré les résultats économiques dans le secteur énergétique et l’activité économique reprend de la vigueur en Alberta. Alors que la province s’attend à une production stable de pétrole brut naturel dans les prochaines années, la production de bitume brut devrait croître d’environ 10 pour cent par année au cours des deux prochaines années pour atteindre deux millions de barils par jour. D’autre part, on prévoie un rebond du secteur agricole en Saskatchewan et la poursuite de la croissance de la production de potasse viendra soutenir l’économie de cette province. L’amélioration relative des perspectives d’emploi et les taux de chômage relativement bas entraînent encore une fois des flux de migration est-ouest, lesquels se sont avérés positifs pour les trois provinces les plus à l’ouest au cours de la dernière année.

Enfin, comme le dollar devrait osciller autour de la parité, on ne s’attend pas à ce que les échanges commerciaux contribuent substantiellement à la croissance économique. « Les provinces du Centre et de l’Atlantique, dont l’économie est fortement tributaire de la fabrication de produits, seront les plus touchées, ajoute M. Gregory. L’Ontario a connu un déficit commercial réel record (en tant que part du PIB) en 2010. Les perspectives ne sont toutefois pas toutes mauvaises, puisque les mesures de relance adoptées aux É.-U. (notamment des baisses d’impôts sur la masse salariale et des déductions accrues pour les dépenses d’investissement) devraient stimuler la consommation des ménages au cours de l’année qui vient et favoriser quelque peu les exportations du Centre du Canada malgré le raffermissement du huard. »

Vous trouverez le rapport intégral à l'adresse www.bmocm.com/economics.

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Requêtes médias :
Ronald Monet, Montréal, ronald.monet@bmo.com, 514-877-1873