La hausse des taux d’intérêt comporte des risques pour l’industrie agricole canadienne
- Un grand spécialiste
des politiques agricoles fait une mise en garde.
- Les agriculteurs doivent
adopter des stratégies pour faire face aux
nouvelles hausses de taux d’intérêt prévues.
- Les fermes canadiennes
ont fait preuve de résilience au cours de périodes
difficiles et elles ont respecté leurs obligations financières.
- La hausse des taux d’intérêt pourrait être
la prochaine menace.
- À cause de taux d’intérêt plus élevés,
certaines entreprises agricoles devront consacrer plus de revenus au remboursement
de leur dette.
- Une plus grande efficacité opérationnelle et une bonne planification
aideront à faire face à ces difficultés.
- Les agriculteurs devraient
utiliser les programmes gouvernementaux comme Agri-investissement et profiter
des
fonds de contrepartie pour atténuer
les risques.
MONTRÉAL, le 10 juin 2010 – Certains segments du secteur agricole canadien pourraient se retrouver devant des perspectives inquiétantes d’ici trois à cinq ans s’ils ne prennent pas dès maintenant des mesures pour gérer leur dette, accroître leur productivité et rééquilibrer leur rapport dette-revenu, selon M. George Brinkman, professeur émérite et ancien directeur du département d’alimentation, agriculture et ressources économiques de l’Université de Guelph.
Le professeur Brinkman, qui est un spécialiste de la viabilité des entreprises agricoles, conseille vivement aux agriculteurs canadiens de se défaire de leurs actifs improductifs et d’élaborer une stratégie d’affaires pour gérer les répercussions des taux d’intérêt qui pourraient augmenter de 3 % à 5 % d’ici 2015.
« La hausse des taux d’intérêt constitue la véritable vulnérabilité des entreprises agricoles canadiennes aujourd’hui, a déclaré le professeur Brinkman. De nombreux agriculteurs canadiens ont une dette démesurée par rapport aux marchés comparables ailleurs dans le monde. C’est pourquoi les hausses de taux d’intérêt prévues d’ici la fin de 2010 et tout au long de 2011 constituent un problème pour les fermes canadiennes.
« Il est important que l’industrie agricole canadienne agisse maintenant, en préparant des scénarios de hausse des taux d’intérêt d’ici trois à cinq ans, au moment même où le reste de l’économie mondiale se redresse et où les gouvernements ne sont peut-être pas disposés à se lancer dans une autre opération de renflouage », a poursuivi M. Brinkman.
Selon la Direction des études économiques de BMO, il est à prévoir que l’économie canadienne reprendra de la vigueur cette année, grâce à des stimulants monétaires et fiscaux. Une des conséquences de l’amélioration du climat économique, c’est que la Banque du Canada va probablement continuer à augmenter le taux de financement à un jour. Après l’avoir fixé récemment à 0,5 %, elle devrait le hausser régulièrement et progressivement jusqu’à 3,25 % d’ici la fin de 2011, et ensuite à 4,25 % vers la fin de 2012.
« Les taux d’intérêt à long terme vont sans doute moins augmenter que les taux à court terme, le rendement des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans, qui est actuellement de 3,40 %, pouvant atteindre 3,95 % d’ici la fin de cette année, 4,70 % vers la fin de 2011 et 5,10 % à la fin de 2012, a déclaré Sal Guatieri, économiste principal, BMO Marchés des capitaux. Les entreprises agricoles feraient bien de ne pas trop tarder à étudier leurs options de financement et de taux d’intérêt, afin de profiter de coûts d’emprunt à long terme qui sont actuellement à un plancher historique. »
David Rinneard, directeur national, Agriculture, BMO Banque de Montréal, a déclaré que les agriculteurs doivent adopter des stratégies pour faire face aux hausses de taux d’intérêt imminentes et améliorer leur position concurrentielle sur le marché mondial. « BMO encourage les agriculteurs à revoir leurs stratégies de taux d’intérêt à long terme, afin d’éviter les risques et de profiter des occasions qu’offrent les taux d’intérêt », a-t-il ajouté.
Il suggère aux agriculteurs de profiter des programmes gouvernementaux comme Agri-investissement qui, grâce aux contributions de contrepartie versées par le gouvernement, les aide à se constituer un pécule lorsqu’ils produisent des revenus, afin de disposer d’un compte de réserve pour faire face à la volatilité des flux de trésorerie de leur entreprise.
M. Rinneard recommande également aux producteurs canadiens de prendre le temps de rencontrer un conseiller BMO de confiance qui connaît bien leur entreprise et le marché de l’agriculture, afin de s’assurer que leur structure financière convient à leur entreprise.
« Nous sommes au début d’un cycle de croissance économique longtemps attendu. Il est donc impératif que votre entreprise soit en mesure de profiter des occasions qui se présenteront lorsque les conditions du marché seront bonnes, a poursuivi M. Rinneard. Mais il y a aussi des risques, surtout si votre capital repose sur une dette à coût élevé. Vous devez prendre les bonnes décisions. BMO peut s’appuyer sur une équipe d’experts qui comprennent votre entreprise et son environnement, qui vous aident à vous y retrouver dans tout cela et à prendre des décisions judicieuses pour gérer votre entreprise avec succès, a-t-il expliqué. BMO fait depuis longtemps affaire avec les agriculteurs, les a accompagnés à travers tous les cycles économiques et élabore des structures de financement expressément pour eux. »
Qu’est-ce que les agriculteurs doivent faire?
M. Rinneard propose les conseils suivants aux agriculteurs :
o Élaborez un plan d’affaires à long terme :
o Révisez votre structure de capital.
· Si les taux d’intérêt augmentaient de 3 % à 5 %, votre ferme pourrait-elle respecter ses obligations au titre du service de la dette?
· Examinez des moyens d’augmenter votre capacité d’assurer le service de votre dette, par exemple en louant du matériel ou un terrain ou en vendant des actifs improductifs.
· Évitez la surcapitalisation, les prêts à long terme avec option de paiement de l’intérêt seulement et de contracter une dette élevée. Parlez à un conseiller BMO et prenez le temps de bien réfléchir avant chaque achat important.
o Songez à utiliser des programmes gouvernementaux comme Agri-investissement, pour augmenter la capacité de votre entreprise à survivre aux fluctuations de revenus.
o Dans le cadre de votre planification, préparez et révisez votre plan successoral et vos projets de retraite.
o Consultez un expert comme votre conseiller BMO, qui peut vous faire des suggestions concernant ces questions et d’autres aspects de votre entreprise.
À propos de BMO Banque de Montréal
Les racines de BMO dans le secteur agricole canadien remontent à près de 200 ans, soit à 1817, lorsque nous avons commencé à travailler avec les agriculteurs. Aujourd’hui, BMO jouit d’une réputation bien fondée de banque qui fournit des prêts et des solutions de dépôt sur mesure aux exploitants d’entreprises agricoles du Canada, qui constituent le plus important secteur commercial de base servi par BMO.
BMO est fier de pouvoir compter sur une équipe formée de nombreux experts de l’agroindustrie, qui comprennent bien les activités de leurs clients et leur environnement local et dont l’approche se maintient à travers tous les cycles économiques, que la conjoncture soit favorable ou mauvaise.
Les programmes et produits de BMO comprennent une marge de crédit spécialisée pour équipement agricole, des prêts hypothécaires souples pour agriculteurs, la MargExpress agricole BMO et des prêts octroyés en vertu de la Loi canadienne sur les prêts agricoles.
À propos du professeur George Brinkman
M. Brinkman est un professeur et ancien directeur du département d’alimentation, agriculture et ressources économiques de l’Université de Guelph. Ses spécialisations sont la viabilité des fermes, les politiques agricoles et commerciales, la structure des entreprises agricoles, le développement rural et l’évaluation des programmes publics.
Il est un ancien président et un fellow de la Société canadienne d’économie rurale et de gestion agricole, en plus d’être considéré comme un des plus grands spécialistes en matière de viabilité des entreprises agricoles et de politiques agricoles au Canada. Il est également membre de comités d’experts et de groupes de travail et il est fréquemment consulté par les gouvernements, les organisations agricoles et les agriculteurs.
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Requêtes médias
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