Les entreprises canadiennes devraient investir dans la productivité maintenant et élargir leurs marchés à l’extérieur des frontières, selon l’économiste Sherry Cooper de BMO
MONTRÉAL, le 25 mars 2010 – « Les entreprises canadiennes doivent tirer profit de la force du dollar pour accroître leurs immobilisations malgré l’incertitude de l’économie américaine et explorer les formidables possibilités d’exportation à l’extérieur des frontières pour soutenir leur croissance, affirme Sherry Cooper, économiste en chef, BMO Marchés des capitaux, dans un nouveau rapport intitulé Canada’s Disturbing Productivity Performance.
La position de Mme Cooper reflète les propos du chef de la direction de BMO, M. Bill Downe, à l’Assemblée annuelle qui a eu lieu plus tôt cette semaine. « S’il y a jamais eu pour nous – et je parle de BMO et de nos clients – une possibilité de profiter de l’élargissement de nos marchés et de l’investissement dans la productivité, c’est bien maintenant », a indiqué M. Downe.
Dans la foulée de la crise économique mondiale, les entreprises ont compris qu’il était dangereux de ne compter que sur un seul client, un seul secteur ou une seule industrie, explique Mme Cooper. Les exportateurs canadiens ont mis pratiquement tous leurs œufs dans le même panier, celui des États-Unis, et c’est pourquoi ils ont été si durement touchés par l’effondrement de la demande américaine. Bien que le reste du monde soit également entré en récession, la reprise sera beaucoup plus marquée dans les pays émergents. Nos entreprises doivent saisir cette occasion pour améliorer leur productivité, et investir dans de nouveaux processus et dans la formation pour ajouter de la valeur à leurs produits grâce à l’innovation. Conjugué à ces efforts, le resserrement des relations commerciales avec les futurs géants mondiaux – la Chine, l’Inde et le Brésil – est une recette de succès garanti. »
Mme Cooper souligne en outre la conjoncture unique qui permet aux entreprises d’investir dans leurs opérations par l’importation de biens, en tirant avantage de la vigueur du dollar canadien et de l’élimination inattendue, dans le dernier budget fédéral, des droits de douane sur les intrants et les machines utilisés par l’industrie manufacturière aux fins de transformation.
Compte tenu des perspectives d’exportation dans les pays émergents et des conditions exceptionnelles d’importation de biens à des fins d’investissement, le moment ne saurait être mieux choisi pour les moyennes entreprises canadiennes de se lancer à la conquête du monde », ajoute-t-elle.
« La solidité du bilan des entreprises canadiennes constitue pour elles un avantage de taille, explique Gail Cocker, première vice-présidente – Services bancaires aux entreprises, BMO Banque de Montréal. Mais il leur faut maintenant saisir les occasions de croissance et explorer les nouveaux marchés qui offrent actuellement de séduisantes perspectives pour l’exportation. »
Mme Cocker rappelle également que l’exportation permet d’atténuer les risques. « Tout comme la diversification des placements au sein d’un portefeuille, la diversification géographique des ventes permet aux entreprises de se protéger contre la volatilité des marchés. Et compte tenu du nombre de marchés émergents accessibles aux entreprises canadiennes, les possibilités d’intégrer les exportations dans une stratégie globale diversifiée sont de plus en plus nombreuses », conclut-elle.
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