Taux hypothécaires fixes ou variables? Les experts de BMO rendent leur verdict
MONTRÉAL,
le 1er février 2010 – Les
taux d’intérêt
ayant baissé jusqu’à un niveau record, le nombre des
acheteurs potentiels de maison ne cesse d’augmenter. Chaque acheteur
de maison se pose cette sempiternelle question : faut-il opter pour un
prêt hypothécaire à taux fixe ou à taux variable?
« Il devient de plus en plus complexe et important d’évaluer
les avantages réciproques des prêts hypothécaires à long
terme à taux fixe et des prêts à taux variable, déclare
Doug Porter, économiste en chef délégué,
BMO Marchés des capitaux. Les taux à court terme sont extrêmement
bas et les pressions en faveur d’une hausse des taux vont sans
doute augmenter au cours de l’année qui vient. »
Des études montrent qu’au cours des 30 dernières
années, dans 82 % des cas, il était financièrement
plus avantageux pour les emprunteurs d’opter pour un taux hypothécaire
variable. M. Porter fait cependant remarquer que dans la conjoncture
actuelle, il y a certains facteurs à prendre en considération
avant de conclure qu’un taux variable serait nettement plus favorable :
- Au Canada, les
taux d’intérêt suivent une
tendance à long terme décroissante depuis le début
des années 1980.
-
Le taux du financement à un jour de la Banque du Canada a maintenant
atteint un point où il ne peut plus descendre, de sorte qu’il
n’y a plus de possibilité de baisse des taux variables. À compter
de maintenant, les surprises ne pourront être que des hausses.
-
Les taux fixes n’ont été avantageux qu’au cours
de deux périodes récentes : à la fin des années
1970 et à la fin des années 1980. Dans les deux cas, c’était à la
veille d’une période de taux d’intérêt à la
hausse, comme maintenant.
Les
arguments en faveur d’un
taux fixe
Un prêt hypothécaire ordinaire à taux fixe peut
atténuer certains risques. Même si l’inflation n’a
pas été un problème depuis 1991, il existe un risque
d’une hausse soudaine de l’inflation dans un contexte où les
banques centrales maintiennent les taux d’intérêt à des
niveaux historiquement bas et où les déficits publics atteignent
des niveaux records. La Banque du Canada pourrait être forcée
de hausser fortement les taux d’intérêt, ce qui pousserait
les taux hypothécaires variables à la hausse, alors que
les Canadiens qui ont un prêt à taux fixe seraient relativement épargnés.
En outre, les taux fixes sont très attirants en ce moment, puisque
les taux à court terme ont déjà atteint un point
où ils ne pourront plus descendre.
Les
arguments en faveur d’un taux variable
L’avantage des taux hypothécaires variables, c’est
qu’à la longue, ils ont constamment été moins
coûteux. En outre, la possibilité d’une hausse de
l’inflation demeure faible en ce moment, ce qui atténuera
probablement la tension sur les prix cette année et pendant une
bonne partie de 2011. De plus, la montée en flèche du dollar
canadien exerce une pression à la baisse sur les prix, ce qui
atténue le besoin à court terme de hausser les taux pour
la Banque du Canada. Bloquer le taux de son prêt hypothécaire
comporte également un certain risque, car les taux fixes pourraient
baisser si l’économie performait moins bien que prévu.
Et même si les taux commencent à monter, les Canadiens pourront
toujours bloquer leur taux plus tard.
Le verdict
La décision dépend de chaque emprunteur. Pour ceux qui
ne bénéficient pas d’une grande souplesse financière – comme
les acheteurs d’une première maison et ceux qui se trouveraient
en difficulté en cas de hausse des taux d’intérêt – il
pourrait valoir la peine de payer un peu plus afin de bénéficier
de la tranquillité d’esprit que procure un taux fixe. Il
existe également un scénario plausible, selon lequel les
taux fixes pourraient bien s’avérer moins chers en ce moment.
C’est particulièrement vrai si on tient compte de certaines
baisses récentes des taux fixes à long terme, comme l’offre
spéciale de BMO, qui est actuellement de 4,09 % pour un prêt
hypothécaire de cinq ans à taux fixe. La Direction des études économiques
de BMO est d’avis que les taux variables ne vont augmenter que
modérément, mais assez pour faire pencher la balance en
faveur des taux fixes actuels.
« La chose la plus importante qu’un propriétaire
actuel ou un acheteur de première maison devrait faire, c’est
de discuter de sa situation avec un spécialiste des prêts
hypothécaires et de prendre une décision en se basant sur
sa situation particulière, a déclaré Jane Yuen,
directrice principale, Prêts hypothécaires, BMO Banque de
Montréal. Donc, venez dans une succursale ou communiquez avec
un expert des prêts hypothécaires, afin de choisir le type
de prêt hypothécaire qui vous convient le mieux à cette étape
de votre vie. »
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