Pour le Groupe d’action, un grand objectif : faire passer le taux de diplomation avant l’âge de 20 ans de 69 % à plus de 80 %
MONTRÉAL,
le 17 mars 2009 – « La lutte au décrochage
scolaire est l’affaire de toute la société. « C’est
pourquoi nous avons lancé une initiative citoyenne faisant
appel à un vaste éventail de personnes dont plusieurs
sont des experts dans le domaine de la jeunesse et de la lutte au
décrochage », a déclaré L. Jacques Ménard,
président du Groupe d’action sur la persévérance
et la réussite scolaires et président de BMO Groupe
financier, Québec. Le Groupe d’action propose à la
société québécoise un vaste chantier
dont l’objectif est de faire passer le taux de diplomation
au secondaire, avant l’âge de 20 ans, de 69 % à plus
de 80 %, d’ici 2020.
Le chantier place l’enfant au cœur de la démarche
et il mise sur l’engagement de toute la communauté qui doit
soutenir les élèves les plus à risque de décrocher
tout au long de leur parcours. Il s’inspire notamment des conclusions
des assises interrégionales sur la persévérance
et la réussite éducative tenues les 30 et 31 octobre 2008
au Mont Ste-Anne. Le chantier fait aussi appel à la mobilisation
de l’ensemble du gouvernement dont plusieurs ministères
ont un rôle irremplaçable à jouer.
« Limiter
l’action gouvernementale au seul ministère
de l’Éducation, du Loisir et du Sport constituerait une
grave erreur que nos enfants paieraient très chèrement,
mais aussi toute la société québécoise, » a
déclaré le président du Groupe d’action,
L. Jacques Ménard.
« Comme nous l’a rappelé constamment le Dr Gilles
Julien, un des plus grands spécialistes au Québec dans
le domaine du travail auprès des enfants en milieu défavorisé,
il faut travailler sur tout le continuum de vie des jeunes pour réussir.
C’est un des éléments importants de nos propositions
d’actions qui supposent aussi la mobilisation des forces vives
dans nos communautés », a précisé Michel Perron,
un des grands responsables des succès remportés dans la
lutte au décrochage au Saguenay-Lac-St-Jean.
Les dix propositions
d’actions du Groupe sont les suivantes :
- Élargir à l’ensemble
de la société québécoise
le consensus sur la nécessité de valoriser l’éducation
et la persévérance scolaire.
- Renforcer
la mobilisation régionale en matière de persévérance
scolaire.
- Accroître les services d’accompagnement offerts aux futurs
parents, aux parents et aux enfants de 0 à 5 ans issus de milieux
défavorisés.
- Mener des projets
pilote communautaires - complémentaires
aux services de garde - ciblant les enfants à risque de 0 à 5
ans, dans les milieux défavorisés, afin de préparer
leur intégration au primaire.
- Favoriser
et instaurer des pratiques d’excellence pour réduire
les retards d’apprentissage au primaire.
- Renforcer
la stratégie Agir autrement au moyen de méthodes
d’intervention éprouvées.
- Mettre en œuvre des projets communautaires ciblant les jeunes à risque
au secondaire dans les quartiers les plus défavorisés.
- Faciliter
et encourager la transition vers la formation professionnelle.
- Incorporer
dans le système d’éducation des mesures
incitatives et des outils de gestion de la performance ciblant la persévérance
scolaire, en s’appuyant sur la loi récemment promulguée à cet
effet.
- Créer une instance nationale de concertation en persévérance
scolaire, dans le cadre d’un partenariat entre le gouvernement,
le milieu scolaire la société civile et le milieu des affaires.
Pour L. Jacques Ménard et tout le Groupe d’action, le gouvernement
du Québec doit s’engager clairement et fermement, en soutien
aux efforts déployés par toute la société,
dans cette démarche essentielle au maintien de son niveau de vie
et à sa compétitivité sur les marchés internationaux. « Le
Québec ne peut continuer à laisser le tiers de ses joueurs
sur le banc des joueurs, pendant que nous affrontons les meilleurs au
monde », a conclu M. Ménard.
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