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Communiqués de presse

L. Jacques Ménard incite les Québécois à lancer un chantier national pour contrer le décrochage scolaire au Québec  

MONTRÉAL, le 17 mars 2009 – « À l’âge de 20 ans, 31 % des jeunes Québécois n’ont toujours pas obtenu un diplôme d’études secondaires où l’équivalent », a déploré aujourd’hui L. Jacques Ménard, président du Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaires et président de BMO Groupe financier, Québec. « Devant pareille situation, nous n’avons d’autres choix que de lancer un chantier national engageant toute la société québécoise pour contrer le décrochage scolaire », a ajouté M. Ménard.

L. Jacques Ménard et le Groupe d’action qui réunit près d’une trentaine de membres croient qu’il est possible de faire passer, d’ici 10 ans, le taux de diplomation, à l’âge de 20 ans, de 69 pour cent, son niveau actuel, à plus de 80 pour cent. « Pour y arriver, il va falloir absolument que le soutien à la persévérance et à la réussite scolaires devienne l’affaire de toute la société et non seulement des écoles et du ministère de l’Éducation », a déclaré le président du Groupe d’action. « Il faut que chaque initiative lancée dans chaque région, dans chaque quartier, dans chaque milieu où cela s’impose, contribue au succès des élèves et exerce suffisamment de pression sur le gouvernement afin que celui-ci, à l’instar du gouvernement ontarien, se lance vraiment dans la lutte au décrochage avec tous les moyens que cela suppose », a ajouté M. Ménard.

« Dans toutes les initiatives qui ont connu du succès dans le domaine de la persévérance et de la réussite scolaires, on retrouve un certain nombre de constances, à savoir un leader fort et prêt à s’engager dans cette action, l’engagement de la communauté, l’établissement d’une relation de confiance entre le jeune et la ou les personnes qui l’encadrent et une excellente coordination entre les intervenants des différents milieux », a déclaré Michel Perron, fondateur du Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire au Saguenay-Lac-St-Jean (CRÉPAS) et chargé de projet de l’organisme, de 1996 à 2003. Le CRÉPAS a contribué à accroître sensiblement le taux de diplomation dans cette région.

La firme McKinsey a prêté gracieusement son concours afin d’aider le Groupe d’action à concevoir un plan d’intervention qui pourra contribuer au succès de la lutte au décrochage scolaire, avec les ajustements requis pour répondre aux spécificités de chaque région, école, quartier ou village. « Nous avons étudié les modèles qui ont obtenu du succès ici et à l’étranger et nous avons tiré les leçons qui s’imposent, avec l’aide des meilleurs experts québécois dans le domaine », a précisé Éric Lamarre, associé directeur du bureau de Montréal de McKinsey.

« Le fait que près d’un jeune sur trois fête ses 20 ans sans diplôme ne peut pas nous laisser indifférents, particulièrement dans un monde où la connaissance est la clé de la liberté et de l’autonomie. Sans aucunement jeter le blâme à qui que ce soit, il faut quand même reconnaître que toutes les études que nous avons consultées démontrent que la non diplomation est trop souvent un générateur de pauvreté et de moindre participation à la vie de la communauté, donc un drame, au premier chef pour les individus concernés, mais aussi pour l’ensemble de la société. Je me suis attaqué à ce chantier dans la foulée de mon livre Si on s’y mettait… parce que je crois fermement que c’est par l’éducation que le Québec réalisera son plein potentiel », a déclaré L. Jacques Ménard.

Le président de BMO Groupe financier au Québec a rappelé les succès annoncés la semaine dernière par le Premier ministre ontarien, appuyé par la ministre de l’Éducation, qui a décidé de s’engager personnellement dans la lutte au décrochage avec de nombreux partenaires. L’Ontario a réussi à faire passer son taux de diplomation au secondaire de 68 pour cent il y a cinq ans, à 77 pour cent aujourd’hui. « Un tel succès n’est pas le fruit du hasard. Il est le résultat d’un nombre important d’initiatives issues des communautés et d’un engagement important du gouvernement ontarien qui a compris que l’éducation des jeunes est le meilleur moyen de soutenir le niveau de vie et la croissance économique de sa province », a souligné M. Ménard.

« La persévérance et la réussite scolaires de nos jeunes est l’affaire de toute la société. Chaque jeune qui réussit à obtenir son diplôme est aussi une réussite pour toute sa communauté. Dans notre rapport, nous proposons diverses approches et nous identifions des porteurs de ballon. Nous espérons que tous les intervenants interpellés, et particulièrement le gouvernement du Québec, mettront l’épaule à la roue. C’est notre succès en tant que société qui en dépend », a conclu le président du Groupe d’action.

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