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Communiqués de presse

Les MBA peuvent changer la face du Québec, selon L. Jacques Ménard de BMO  

MONTREAL, le 16 septembre 2008 – « Imaginez un seul instant si les 25 000 MBA québécois s’y mettaient… La face du Québec ne serait plus jamais la même et nous accéderions rapidement au club sélect des sociétés les plus performantes au monde », a déclaré aujourd’hui L. Jacques Ménard, président de BMO Groupe financier, Québec devant l’Association des MBA du Québec.

M. Ménard a rappelé à son auditoire que la génération montante risque d’hériter d’une société passablement affaiblie si la génération des baby-boomers ne redresse pas la situation rapidement dans des domaines aussi cruciaux que :

  • L’assainissement de nos finances publiques, incluant le remboursement d’une dette de plus en plus difficile à assumer;
  • le redressement de notre système d’éducation qui échappe à toutes fins utiles le tiers des étudiants du secondaire et du cégep;
  • la participation plus poussée de nos entreprises à la formation des jeunes;
  • l’amélioration du taux de productivité de nos entreprises;
  • la dynamisation du marché du travail;
  • et tout particulièrement, l’adéquation entre les valeurs de nos jeunes et le marché du travail.

Le conférencier faisait ainsi allusion à quelques chantiers proposés dans son livre Si on s’y mettait… publié au printemps dernier. « En publiant ce livre, j’ai voulu contribuer à mettre de l’ordre dans la maison avant de céder la place aux jeunes. J’ai voulu inciter ma génération à agir pendant qu’il en est encore temps. Et surtout, parce que je pense profondément que c’est faisable. D’autres sociétés plus mal prises que nous l’ont déjà fait. Pourquoi pas nous? », a demandé M. Ménard à son auditoire de spécialistes en gestion.

L’auteur de Si on s’y mettait… a consulté les jeunes, via deux importants sondages, sur leurs valeurs, ce qu’ils pensent de l’organisation du travail, leurs attentes en termes d’emploi et de revenus, pour ne mentionner que ces aspects. Ces sondages ont démontré que les jeunes placent en tête de leurs priorités leur famille, leurs amis, leurs loisirs et à la fin de leur liste, l’argent et le travail.

« Je ne voulais pas parler au nom des jeunes. Je voulais qu’ils s’expriment eux-mêmes », a précisé L. Jacques Ménard qui ne voit pas de contradiction entre les valeurs exprimées par les jeunes et leurs attentes souvent élevées en termes de revenus et d’emploi. « Ils sont prêts à s’engager à fond si on fait appel à leur créativité, si on les fait travailler en réseaux, s’ils ont des chances de voyager. « C’est un non catégorique au travail routinier et sans implication personnelle. Un refus de l’organisation actuelle du travail », a-t-il précisé.

M. Ménard a incité les MBA, mais aussi les représentants du monde des affaires, à prendre la parole. « Notre place dans le débat public est bien mince, pour ne pas dire parfois inexistante », a-t-il déploré. « L’opinion publique est trop souvent noyée sous un déluge de déclarations d’une supposée gauche dont la plus grande caractéristique est de camper sur le statu quo. Une gauche qui bloque tout changement », s’est-il étonné.

C’est donc à un vibrant plaidoyer en faveur de l’engagement des MBA et des gens d’affaires dans une action concertée pour redonner au Québec tout le dynamisme que recèle son immense potentiel que s’est livré le conférencier qui ouvrait, ce midi, la saison des conférences de l’Association des MBA du Québec.

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