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Communiqués de presse

Le Canada doit s’allier à la Chine, sous peine de se laisser distancer, selon BMO Marchés des capitaux Le Canada pourrait en profiter de façon très importante, mais pour réussir, il est nécessaire de changer  
« Le Canada doit profiter des occasions d’affaires de plus en plus nombreuses avec la Chine s’il veut maintenir le dynamisme de son économie et ne pas se laisser distancer à l’échelle internationale », selon Sherry Cooper, économiste en chef, BMO Marchés des capitaux, dans un rapport publié aujourd’hui et portant sur le développement sans précédent de la Chine et de l’économie mondiale.

Dans son analyse, Mme Cooper explique que la renaissance de la Chine au sein de l’élite économique pourrait représenter un énorme avantage pour le Canada sur le plan de la croissance et de la prospérité à long terme. « Le Canada pourrait en profiter de façon très importante, mais pour cela, il faut une réelle volonté de changer de la part des particuliers, des entreprises et du gouvernement », explique-t-elle ainsi.

« Alors que la Chine pourrait bientôt devenir le plus important partenaire commercial des États-Unis, nous nous accrochons à notre stratégie d’autrefois, qui consiste à soutenir l’activité économique avec les Américains, en excluant presque tous les autres pays. Au lieu de cela, nous ferions mieux de diversifier les marchés sur lesquels nous faisons affaire à l’étranger, et de resserrer nos liens économiques avec l’Asie, la région du monde qui vit actuellement la croissance la plus forte », poursuit Mme Cooper.

Elle voit par ailleurs la mission en Chine du gouvernement canadien de la semaine dernière comme un développement positif. Le Canada devrait continuer à favoriser les relations économiques sino-canadiennes, un peu comme l’ont fait les États-Unis avec le récent voyage à Pékin d’une demi-douzaine de ministres du cabinet américain et du président de la banque centrale américaine. « L’UE prévoit faire de même bientôt. Le Canada ne devrait donc plus perdre de temps, et adopter lui aussi une approche stratégique plus globale vis-à-vis de la Chine », ajoute ainsi Mme Cooper. L’économie de la Chine a pratiquement doublé depuis qu’elle a joint les rangs de l’Organisation mondiale du commerce, voilà maintenant un peu plus de cinq ans.

Mme Cooper fait également remarquer que le Canada a été le premier, à l’échelle internationale, à entretenir des relations avec la Chine, en 1970, bien avant les États-Unis et l’Europe. « Aujourd’hui, les États-Unis et l’Europe sont déterminés à entretenir des liens avec la Chine, alors que le Canada réfléchit encore à l’attitude à adopter », affirme-t-elle.

S’il est vrai que l’économie canadienne est toujours liée de près aux États-Unis, les développements auxquels nous assistons en Chine ont des répercussions à long terme de plus en plus importantes au Canada. Mme Cooper mentionne le secteur manufacturier comme étant particulièrement problématique. À cet égard, elle prétend qu’il est essentiel que nous améliorions la compétitivité, la productivité et la capacité à innover du Canada. « Entre autres changements, cela nécessite une modification de l’impôt des entreprises, afin d’encourager l’investissement dans les installations, la technologie et la formation », explique-t-elle ainsi.

Le rapport mentionne le tourisme canadien, l’industrie du tourisme d’accueil et les services financiers comme étant des secteurs qui pourraient profiter du développement économique de la Chine. En particulier, Mme Cooper souligne que la Colombie-Britannique jouit d’avantages qui lui sont propres. Ainsi, les ports de cette province sont beaucoup plus proches de l’Asie, sur le plan géographique, que la plupart des ports américains donnant sur le Pacifique. Par ailleurs, plus de 85 pour cent du volume de transport du trafic portuaire de la Colombie-Britannique se fait dans les deux sens. À l’opposé, plus de 45 pour cent des conteneurs retournant en Asie à partir de Los Angeles sont vides. « De tels avantages donnent la possibilité aux ports canadiens de la côte Ouest ainsi qu’à leurs secteurs annexes, tels que le transport routier ou le transport des marchandises par chemin de fer, de profiter de façon très importante des échanges croissants avec la Chine. Cependant, ils devront se montrer suffisamment souples – en croissant beaucoup plus rapidement que prévu – pour profiter pleinement de telles occasions », explique Mme Cooper dans son rapport.

En conclusion, Mme Cooper soutient que les changements ne feront que s’accélérer, laissant derrière tous ceux qui sont à la traîne. À cette fin, les secteurs privé et public doivent tous deux trouver des façons de s’ajuster à cette réalité. « Soit nous relevons le défi et nous assurons la prospérité du Canada à long terme, soit nous poursuivons notre stratégie passéiste, qui consiste à centrer toute notre économie sur les États-Unis, et nous continuerons alors à assister au déclin de notre revenu relatif par habitant. »

Pour lire le rapport de Sherry Cooper, n’hésitez pas à cliquer sur le lien que vous trouverez ci-dessous :

www.bmonesbittburns.com/economics/reports/20070123/report.pdf

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