La patience est récompensée en Chine, déclare Yvan Bourdeau, chef de la direction de BMO Nesbitt Burns
Faire des affaires avec la Chine, c’est établir des relations en Chine, selon Yvan Bourdeau, récemment nommé chef de la direction de BMO Nesbitt Burns et chef du groupe Services d’investissement.
Au cours de l’allocution qu’il a prononcée aujourd’hui devant le Cercle canadien de Montréal, M. Bourdeau, qui fait des affaires en Asie depuis plus de 25 ans, a souligné que la connaissance des conditions locales constitue un réel avantage lorsqu’on veut faire des affaires dans un pays « qui possède une histoire plusieurs fois millénaire, une profonde mémoire institutionnelle et une culture unique ».
« Les entreprises peuvent consacrer, et consacrent effectivement, des dizaines d’années à établir des relations d’affaires, des entreprises conjointes et des partenariats. Les investissements de temps, de ressources humaines et d’argent sont des conditions préalables importantes pour réussir en Chine. Mais pour ceux qui acceptent de faire de tels investissements, la récompense peut être tout aussi importante », a déclaré M. Bourdeau.
« Je suis allé en Chine trois fois au cours des quatre derniers mois. Et j’y retourne ce mois-ci. Croyez-moi, ce n’est pas pour faire du tourisme! », a-t-il ajouté.
En se basant sur son expérience, il a proposé cinq règles que quiconque devrait suivre s’il veut faire de bonnes affaires en Chine :
- Investir le temps qu’il faut pour établir des relations.
- Se familiariser avec la culture et les coutumes du pays.
- Avoir ses propres représentants sur place.
- Avoir des conseillers qui comprennent les structures locales de même que les droits et obligations liés aux partenariats.
- Profiter de l’expertise des gouvernements canadien et québécois, qui peuvent ouvrir des portes.
Pour établir une entreprise qui aura du succès en Chine, il faut connaître les règles locales et avoir sur place des gens qui connaissent le terrain. « Il n’y a pas d’autre pays où le dicton “penser globalement, agir localement” soit plus pertinent », a expliqué M. Bourdeau.
Il a aussi souligné qu’il est utile de pouvoir compter sur des conseillers, y compris des conseillers financiers, qui sont bien établis dans le marché et qui comprennent les cadres légaux du pays, les règles de la diligence raisonnable ainsi que les droits et obligations des associés dans les coentreprises. Bon nombre d’investisseurs étrangers et de sociétés exploitantes ont encore des inquiétudes au sujet de la transparence, de la législation et des règles concernant la propriété intellectuelle.
« Le gouvernement canadien et son ambassade à Beijing ont fait de l’excellent travail, aux plus hauts niveaux, en favorisant l’introduction d’entreprises canadiennes en Chine. Et la mission économique québécoise en Chine, dirigée l’automne dernier par le premier ministre Jean Charest, a également été une réussite remarquable », a ajouté M. Bourdeau en disant espérer que le nouveau ministre du Commerce international, David Emerson, s’appuiera sur les succès obtenus de son prédécesseur, Jim Peterson.
Avantage Canada
M. Bourdeau a énuméré quelques avantages dont bénéficient les Canadiens qui font des affaires en Chine :
- Le Canada a été un des premiers pays occidentaux à établir des liens commerciaux et diplomatiques avec la République populaire de Chine.
- La forte présence culturelle et entrepreneuriale des communautés chinoises au Canada, qui grossissent de 40 000 nouveaux immigrants chaque année.
- L’expertise du Canada dans les domaines de la fabrication et des services, y compris les services financiers internationaux.
- L’expérience du Canada en matière de gouvernance, de communications et de transport sur un vaste territoire.
Et enfin, il y a les grands besoins de la Chine en énergie et en ressources naturelles, que le Canada a en abondance.
« La bonne fortune récente d’Ottawa et de l’Alberta, de même que la hausse de leurs recettes fiscales et des redevances liées aux prix records du pétrole, sont dues dans une bonne mesure à la demande chinoise », a signalé M. Bourdeau.
Selon lui, la Chine va également acheter autant de charbon que nous pourrons en expédier par train vers la côte de la Colombie-Britannique et ensuite par bateau de l’autre côté du Pacifique. Voilà une énorme occasion d’affaires pour le Canadien national, qui est basé à Montréal, ainsi que pour le Canadien Pacifique, une occasion que personne ne pouvait prévoir lors de la construction du Chemin de fer du Pacifique dans les années 1880.
« Il est très clair que les Chinois voudraient également posséder des sources d’énergie à l’étranger. Et compte tenu des liquidités dont ils disposent, ils se trouvent en excellente position pour réaliser cet objectif. La Chine va investir dans nos champs de pétrole, ce n’est qu’une question de temps », a poursuivi M. Bourdeau.
L’émergence de la Chine
La Chine a beaucoup changé depuis son premier séjour dans ce pays, il y a 25 ans, lorsque les hommes portaient tous des vêtements de style Mao, qui n’existaient alors qu’en trois couleurs; aujourd’hui, selon lui, le choix des styles de vêtements est aussi vaste en Chine qu’à New York.
« Pour ce qui est de l’industrie du vêtement, Shanghai est devenue la nouvelle Hong Kong. Elle est aussi la nouvelle New York, du point de vue de l’industrie de la construction. Il y a aujourd’hui plus d’édifices de 30 étages à Shanghai qu’à New York et la plupart d’entre eux ont été construits au cours des 12 dernières années », a déclaré M. Bourdeau.
BMO Nesbitt Burns est une importante société d’investissement à service complet qui offre aux grandes entreprises, aux institutions et aux administrations publiques une vaste gamme de produits et services comprenant des services d’investissement, de trésorerie, de gestion du risque de marché, d’investissement institutionnel et de recherche. BMO Nesbitt Burns est un membre de BMO Groupe financier (TSX, NYSE : BMO). Pour de plus amples renseignements, visitez le site www.bmonb.com.
*Tous les montants sont en dollars canadiens, sauf indication contraire.
Le texte intégral de l’allocution sera accessible à bmo.com.
Fiche d’information sur la présence de BMO en Chine
- La Banque de Montréal a effectué sa première opération de change pour soutenir le commerce avec la Chine en 1818.
- Le Canada a effectué sa première vente de blé à la Chine en 1961; la Banque de Montréal est alors devenue une des premières banques occidentales à établir des liens d’affaires directs avec la Banque de Chine.
- En 1996, BMO est devenu la première banque canadienne autorisée à ouvrir une succursale à service complet à Beijing,
- En 2001, la Banque de Montréal a entrepris des négociations pour acquérir une participation dans Fullgoal Fund Management Co., de fonds d’investissement Chinoise. En 2003, BMO a pu acquérir une participation de 16,7 % dans Fullgoal. En 2004, cette participation a été portée à 28 %.
- En novembre 2004, BMO est devenu la première banque canadienne à recevoir de l’organisme chinois de réglementation des banques l’autorisation de vendre des instruments dérivés en Chine.
- En mars 2005, BMO était la seule banque canadienne sélectionnée pour travailler, aux côtés de la Banque de Chine, de la CITIC Industrial Bank, de l’Industrial & Commercial Bank of China et de six autres banques internationales, comme teneur de marché pour les opérations de change en Chine.
- En juillet 2005, BMO est devenu la première banque canadienne à être autorisée à offrir des services, comme des dépôts et des prêts, en renminbi (RMB) aux entreprises étrangères et locales en Chine, offrant ainsi un meilleur accès aux services financiers dans ce pays.
- En 2005, BMO se classait au premier rang de toutes les banques qui négocient le yuan, la monnaie du pays, en Chine.
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Yvan Bourdeau, chef de la direction, BMO Nesbitt Burns et Chef du groupe, Services d'investissement, BMO Groupe financier, déclarait aujourd'hui devant le Cercle canadien de Montréal que faire des affaires avec la Chine, c'est d'établir des relations en Chine. (CNW Group/BMO Nesbitt Burns)
Yvan Bourdeau, chef de la direction, BMO Nesbitt Burns et Chef du groupe, Services d'investissement, BMO Groupe financier, déclarait aujourd'hui devant le Cercle canadien de Montréal que faire des affaires avec la Chine, c'est d'établir des relations en Chine. (CNW Group/BMO Nesbitt Burns)