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Communiqués de presse

Le centre de gravité économique du Canada se déplace vers l’ouest, selon la Direction des études économiques de BMO Groupe financier  

Le centre de gravité économique du Canada continue de se déplacer vers l’ouest, selon le rapport sur les perspectives des provinces rendu public aujourd’hui par la Direction des études économiques de BMO Groupe financier. La Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont toutes dépassé le taux national de croissance en 2004 et ont continué de le faire en 2005. Partout à l’est, la croissance a été égale ou inférieure à la moyenne nationale pendant ces deux années.

Le rapport indique que la croissance nationale atteindra 3,5 % en 2006. « L’an prochain, le déplacement vers l’ouest devrait se poursuivre, mais Terre-Neuve-et-Labrador sera l’exception à la règle, car de grands projets dans les secteurs minier et pétrolier atteindront graduellement leur pleine production », a déclaré Rick Egelton, premier vice-président et économiste en chef, BMO Groupe financier.

De toutes les provinces, Terre-Neuve-et-Labrador affichera en 2006 le plus fort taux de croissance.  La croissance en Alberta et en Colombie-Britannique en 2006 sera encore plus vigoureuse qu’en 2005, mais ces provinces prendront quand même les deuxième et troisième places derrière Terre-Neuve-et-Labrador.  « La croissance de l’Alberta sera stimulée par l’augmentation de la production de pétrole et le lancement graduel de la construction de méga projets de sables bitumineux, tandis qu’en Colombie-Britannique, un boom de la construction — attribuable en partie aux préparations des Jeux olympiques d’hiver 2010 — accélérera la croissance », a déclaré M. Egelton. Ailleurs dans l’ouest, la croissance de la Saskatchewan glissera sous la moyenne nationale en 2006.

Le renforcement de la croissance dans le centre du Canada, au Manitoba et au Nouveau-Brunswick sera un autre facteur de progression de la croissance en 2006. « Les quatre provinces dépendent en assez grande partie du secteur manufacturier, a fait remarquer M. Egelton. Le secteur manufacturier canadien a été durement touché par la montée de la valeur du dollar canadien, mais il semble bien que d’ici 2006 le secteur se sera en grande partie adapté à la vigueur de notre monnaie. »

Entre temps, la Nouvelle-Écosse connaîtra l’an prochain une plus forte croissance grâce à l’amélioration des résultats à l’exportation, tandis que l’Île-du-Prince-Édouard connaîtra une baisse de croissance en raison d’un fléchissement de la construction.

Dans l’ensemble du pays, la hausse prévue de la croissance du PIB, qui devrait atteindre 3,5 % en 2006 comparativement à une valeur estimée à 2,9 % cette année, découlera d’un revirement du secteur canadien du commerce extérieur. « Tandis que le forte hausse de la valeur du dollar canadien a nui à la compétitivité du Canada et aux résultats commerciaux du pays au cours des trois dernières années, les exportateurs et les secteurs qui doivent soutenir la concurrence des exportations semblent s’être en grande partie adaptés au niveau plus élevé du huard, a déclaré M. Egelton. En 2006, la croissance des exportations devrait égaler celle des importations, de telle façon que le secteur des exportations n’entrave pas la croissance. Cette situation devrait permettre à la croissance du PIB réel d’être légèrement supérieure au potentiel. »

La croissance à ce rythme fera baisser le taux de chômage au Canada de 0,4 point de pourcentage pour le ramener à une moyenne de 6,3 % en 2006.  Le taux d’embauche a ralenti, glissant de 1,8 % en 2004 à 1,4 % en 2005, et cette tendance devrait se poursuivre dans la deuxième moitié de la décennie. « Ce ralentissement de la croissance de l’emploi traduit à la fois le fléchissement de la croissance de la population active et l’augmentation prévue de la productivité du travail », a déclaré M. Egelton.

Entre temps, la fin souvent prédite du boom de l’habitation met du temps à se réaliser. En 2004, les mises en chantier ont atteint leur nombre le plus élevé en 14 ans, et le fléchissement prédit actuellement pour 2005 est moindre que prévu initialement. « Nous prévoyons d’autres baisses en 2006 et dans les années ultérieures à mesure que la demande accumulée sera satisfaite, pendant que les taux d’intérêt augmenteront à moyen terme », a fait observer M. Egelton.

Au sujet du taux de crédit à un jour de la Banque du Canada, M. Egelton prévoit un resserrement continu. « Nous prévoyons que le taux du crédit à un jour atteindra 4 % d’ici avril et 4,5 % d’ici l’automne de 2006. »  Il a aussi dit que le dollar canadien s’échangera dans une fourchette de 86,4 à 87,0 cents américains au cours de l’année à venir. 

Perspectives régionales canadiennes en bref

(tous les chiffres représentent des pourcentages)

 

Variation de la croissance réelle

Taux de chômage

 

2004

2005

2006

2007

2004

2005

2006

2007

Terre-Neuve-et-Labrador

-1,4

2,0

5,2

2,0

15,6

15,2

15,4

15,4

Île-du-Prince-Édouard

1,8

2,5

1,8

2,0

11,3

10,9

11,1

11,0

Nouvelle-Écosse

1,4

2,0

2,5

2,5

8,8

8,3

8,2

8,2

Nouveau-Brunswick

2,0

2,5

3,0

2,5

9,8

9,7

9,6

9,6

Québec

2,3

2,2

2,7

2,7

8,5

8,2

8,1

8,2

Ontario

2,7

2,9

3,1

3,1

6,8

6,6

6,2

6,3

Manitoba

2,3

2,5

3,0

2,5

5,3

4,8

4,5

4,5

Saskatchewan

3,4

3,0

2,5

2,5

5,3

5,1

5,5

5,3

Alberta

4,3

4,2

4,8

4,0

4,6

3,9

3,7

3,6

Colombie-Britannique

4,0

3,5

4,0

3,5

7,2

5,9

5,0

4,8

Canada (moyenne annuelle)

2,9

2,9

3,5

3,2

7,2

6,7

6,3

6,4

- 30 -