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Communiqués de presse

Il n’y a pas de bulle du marché de l’habitation, selon la Direction des études économiques de BMO La hausse des prix des propriétés constatée depuis plusieurs années résulte de facteurs économi

L’augmentation des prix des propriétés constatée depuis plusieurs années ne correspond pas à une bulle du marché de l’habitation, selon une nouvelle étude publiée par la Direction des études économiques de BMO Groupe financier. L’augmentation est plutôt révélatrice de la solidité des facteurs économiques fondamentaux sous-jacents.

« Il est vrai que les prix ont augmenté considérablement dans l’ensemble du pays et dans certains grands marchés urbains ces dernières années, a expliqué Paul Ferley, économiste en chef adjoint, BMO Groupe financier. Cependant, cette situation semble résulter de taux hypothécaires peu élevés et de prix toujours abordables plutôt que d’activités spéculatives.

« Les prix des propriétés, à la fois dans l’ensemble du pays et dans les quatre grands marchés urbains que nous avons examinés, demeurent abordables et très attrayants si on les compare à ceux des deux ou trois décennies précédentes. »

L’étude de BMO indique quatre critères permettant de déterminer s’il y a ou non une bulle du marché de l’habitation : les tendances des augmentations des prix réels des logements, le rapport entre les prix des logements et les loyers, le rapport entre les prix des logements et le revenu et la proportion du revenu qui est affectée aux versements hypothécaires. Selon M. Ferley, le dernier critère, soit la proportion du revenu qui est affectée aux versements hypothécaires, fournit la meilleure preuve que la situation actuelle ne correspond pas aux conditions d’une bulle du marché de l’habitation.

« Cette mesure indique que le bas niveau des taux hypothécaires fait en sorte que les prix des logements demeurent très abordables, même si ces prix augmentent plus rapidement que les revenus, a poursuivi M. Ferley. Et même si les taux hypothécaires devaient augmenter encore de 200 points de base, comme nous le prévoyons dans notre analyse, ce ratio demeurerait légèrement sous sa moyenne historique.

L’étude examine également quatre grands marchés urbains du Canada : Toronto, Montréal, Calgary et Vancouver. Dans chacun de ces cas, la proportion du revenu représentée par les versements hypothécaires est actuellement inférieure à la moyenne historique.

Cependant, si les taux hypothécaires augmentent comme prévu de 200 points de base supplémentaires, cette proportion dépassera la moyenne historique à Montréal et à Vancouver, tandis qu’elle demeurera sous cette marque à Toronto et à Calgary. Dans le cas de Montréal, ce seuil est relativement bas, tandis que le cas de Vancouver indique une détérioration par rapport à une situation où la proportion du revenu affectée au logement était déjà élevée. Par conséquent, bien qu’aucun marché local ne présente actuellement des signes d’emballement, celui de Vancouver comporte le plus grand risque de réunir les conditions d’une « bulle » du marché.

M. Ferley a cependant prévenu que de rapides hausses des prix pourraient invalider l’évaluation favorable présentée dans cette étude. « Le principal risque tient au fait que les taux d’intérêt, et particulièrement les taux à long terme, ont fourni, et vont continuer à fournir, un stimulant trop puissant. Cela pourrait entraîner de fortes hausses continues des prix des logements, ce qui pousserait alors le marché de l’habitation dans une bulle. » Il a toutefois fait remarquer que les hausses des taux d’intérêt de la Banque du Canada, attendues à l’automne, devraient permettre de freiner les hausses de prix.

Versements hypothécaires en pourcentage du revenu du travail moyen

Taux hypothécaires actuels**

Taux hypothécaires maximums prévus**

Moyenne historique

Canada

40,6 %

46,4 %

46,5 %

Toronto

52,8 %

59,1 %

61,5 %

Montréal

36,3 %

40,6 %

37,5 %

Vancouver

70,2 %

78,5 %

74,9 %

Calgary

35,7 %

39,9 %

45,4 %

**Taux fixe sur 5 ans

Paul Ferley, économiste en chef adjoint de BMO Groupe financier, ne prévoit pas de nuages gris au-dessus du marché de l'habitation canadien.

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