Communiqués de presse

L’indice des prix des marchandises de BMO a fléchi pour un deuxième mois consécutif en mai, enregistrant un repli de 6 % par rapport à avril, pour s’établir à 170,6 (1993 = 100).  Tous les secteurs, sauf celui des produits agricoles, ont connu une baisse par rapport au mois précédent.

« L’indice global a chuté de 7 % depuis mars dernier, alors qu’il avait atteint un sommet inégalé. Cette baisse n’a cependant absorbé qu’en partie les hausses rapides enregistrées ces derniers mois, a expliqué Earl Sweet, économiste en chef adjoint, BMO Groupe financier.  Cependant, malgré ce repli, les conditions du marché sont demeurées au point de surchauffe pour de nombreuses marchandises. »

Bien qu’on ne s’attende pas à ce que la forte tendance haussière des prix des deux dernières années se poursuive en 2005, il est vraisemblable que le sous-indice de l’ensemble des marchandises puisse se maintenir dans le voisinage de son niveau moyen de 2004. « Le comportement des prix des diverses marchandises sera probablement mitigé, la fermeté soutenue des prix des métaux et les gains des pâtes et papiers étant contrebalancés par le recul des prix des produits forestiers, du pétrole brut et des produits agricoles », a souligné M. Sweet.  En 2006, la décélération de la croissance de l’économie mondiale et l’augmentation de la production de plusieurs marchandises devraient assouplir la plupart des marchés des marchandises et entraîner un fléchissement général des prix. »

En mai, le sous-indice du pétrole et du gaz a connu un recul marqué bien que temporaire par rapport au sommet record atteint en avril. Les prix du pétrole brut et du gaz naturel ont tous deux fléchi à la lumière d’informations probantes voulant que le niveau d’accumulation des stocks soit bien supérieur à la moyenne de cinq ans.  L’affaiblissement des prix en mai était corrélatif au ralentissement du rythme de la croissance mondiale auquel s’attendaient les marchés.  

«Plus récemment, soit au cours des deux premières semaines de juin, la hausse des prix du pétrole et du gaz a plus que compensé les pertes subies en mai, a expliqué M. Sweet. Le fait que le rythme d’accumulation des stocks ait ralenti suscite des craintes concernant la capacité de raffinage limitée et la capacité de répondre à la demande de diesel, de carburéacteur et de mazout domestique. On appréhende aussi le début de la saison des ouragans qui pourrait perturber la production de pétrole et de gaz dans le golfe du Mexique.»

En mai, le sous-indice des métaux et des minéraux a encore fléchi de 3 % à la suite des craintes concernant le rythme de la croissance mondiale et le regain de vigueur du dollar américain. Une croissance plus lente annonce généralement un affaiblissement de la demande de métaux industriels, tandis qu’un dollar américain plus fort rend l’or moins attrayant comme solution de rechange à l’acquisition d’éléments d’actif américains. La force du dollar américain a également nui aux métaux de base en les rendant plus chers pour les acheteurs qui les paient en devises.

« En dépit de cette baisse, les prix des métaux et des minéraux demeurent élevés, leur indice s’établissant à 17,4 % de plus qu’il y a un an, a expliqué M. Sweet.  Même si les prix devaient continuer à fléchir au cours des mois à venir, la faiblesse des stocks mondiaux conjuguée à une accélération décente du rythme de croissance économique devrait maintenir les prix à un niveau relativement élevé jusqu’à la fin de 2005.

Le sous-indice des produits forestiers a perdu du terrain en mai, accusant une baisse mensuelle de 3,8 % attribuable à l’accroissement de l’offre qui a continué à exercer des pressions à la baisse sur le prix de nombreux produits. « On s’attend à ce que le sous-indice des produits forestiers affiche une tendance baissière modérée pour le reste de l’année 2005 et en 2006, à cause, principalement, du déclin cyclique du marché des produits du bois », a noté M. Sweet.  Il a indiqué que ce fléchissement devrait être atténué modérément par de meilleures perspectives en ce qui a trait aux pâtes et papiers.

En raison des craintes que suscite le temps dans les principaux pays producteurs, le sous-indice des prix agricoles a augmenté de 1,5 % en mai. « Le temps chaud et sec dans le sud des États-Unis et la sécheresse qui sévit dans certaines régions de l’Australie sont des éléments déterminants », a indiqué M. Sweet. 

La production étant supérieure à la consommation pour l’année de récolte courante, les stocks ont augmenté par rapport à la consommation, ce qui exerce des pressions à la baisse sur les prix depuis novembre dernier.  M. Sweet a indiqué que ces pressions devraient accentuer la baisse des prix au cours de la prochaine année en raison des abondantes récoltes prévues dans les principales régions productrices et d’une forte concurrence à l’exportation.

Indice des prix des marchandises de BMO Groupe financier, mai 2005

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