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Communiqués de presse

Le secteur des services pétroliers et gaziers connaîtra la croissance la plus rapide en 2005-2006, selon l’analyse des perspectives sectorielles de BMO Groupe financier  

La forte hausse des investissements dans le secteur des combustibles minéraux devrait propulser le secteur des services pétroliers et gaziers en tête du classement des industries qui connaîtront la plus forte croissance au Canada au cours de la période 2005-2006, selon une nouvelle analyse publiée aujourd’hui par la Direction des études économiques de BMO Groupe financier.

Cette nouvelle étude économique de BMO, intitulée « Prospects for Canada’s Industries: 2005-2006 » (Perspectives des industries canadiennes pour la période 2005-2006), analyse quelque 50 secteurs d’activité et évalue leurs perspectives de croissance pour les deux prochaines années.  L’étude révèle que les secteurs qui connaîtront la plus forte croissance seront ceux qui profitent de facteurs particuliers, comme le prix élevé de certains produits de base, ou ceux qui, règle générale, se comportent le mieux dans la phase de maturité du cycle économique.

« Les prix élevés des produits pétroliers et gaziers continueront de stimuler l’exploration et l’exploitation de nouvelles réserves au Canada, ce qui aura pour effet de maintenir un niveau d’activité intense pour les fournisseurs de services à l’industrie pétrolière et gazière, a déclaré Earl Sweet, économiste en chef adjoint, BMO Groupe financier.

« La forte croissance économique mondiale – et, plus particulièrement, l’industrialisation rapide des pays d’Asie, de la Russie et du Brésil – a également raffermi les marchés pour le charbon, les métaux industriels et les produits chimiques, et ceux-ci devraient continuer à connaître une croissance rapide au cours des deux prochaines années », selon M. Sweet.

Pour ce qui est de l’incidence du cycle économique, le raffermissement usuel des investissements à la phase de maturité du cycle économique attise la croissance de la demande et de la production de matériel et outillage. « La hausse du taux d’utilisation de la capacité de production en Amérique du Nord et les profits élevés que réalisent les sociétés incitent ces dernières à accroître et à moderniser leur capacité productive, a souligné M. Sweet. Au Canada, la production de matériel s’accélère depuis 2004 et la demande devrait demeurer vive dans ce secteur.  »

« Des investissements d’entreprises élevés conjugués à des dépenses de consommation soutenues et à une forte demande de ressources naturelles devraient soutenir une croissance supérieure à la moyenne dans le secteur du Commerce de gros et celui des Services de transport », a indiqué M. Sweet.  Ces mêmes facteurs créent aussi d’excellentes conditions de marché pour les fabricants d’équipement de chemin de fer, de produits du plastique et de métaux ouvrés.

La liste des secteurs d’activité les plus prometteurs comprend également plusieurs secteurs où l’on s’attend à une reprise après un ralentissement d’activité marqué et prolongé.  « La demande d’équipement lié à l’aérospatiale devrait enfin commencer à progresser en raison de la croissance soutenue du segment lié à la défense, du redressement de la situation financière de certaines compagnies aériennes commerciales ainsi que de la modernisation et de la rationalisation de flottes », a expliqué M. Sweet.       

Cette analyse brosse un tableau similaire pour les fabricants de matériel électronique. « Après trois années de fortes coupures et l’épuisement graduel des stocks excédentaires, les commandes mondiales de matériel de communication et d’information commencent à progresser, a poursuivi M. Sweet. L’amélioration de la situation financière des fournisseurs de services de communication et d’information et la nécessité de demeurer concurrentiels à l’intérieur de marchés qui évoluent rapidement favorisent les investissements dans les infrastructures et de nouveaux services. »

À l’autre extrémité de l’échelle, l’analyse identifie plusieurs secteurs d’activité qui connaîtront une croissance particulièrement faible voire même une baisse réelle de production au cours des deux prochaines années.  Le secteur de la foresterie compte parmi ceux-ci, puisqu’on y prévoit un déclin des activités en raison d’un ralentissement anticipé de la demande dans le marché des logements neufs, d’une insuffisance de ressources et d’une rationalisation de la capacité de production des scieries, surtout dans l’Est du Canada.  Les fabricants de textiles, de vêtements et de cuir continueront à faire face à un déclin à long terme alors qu’ils verront leur marché se rétrécir au profit d’importations de pays où la main-d’œuvre est bon marché. Dans le secteur agricole, la réduction des cultures attribuable à l’augmentation des stocks mondiaux de blé et de graines oléagineuses, à l’affaiblissement des prix et à l’intensification de la concurrence à l’exportation devrait se traduire par un plafonnement des résultats après deux années de forte croissance.

La situation macroéconomique nord-américaine devrait généralement stimuler les résultats industriels. Aux États-Unis, la croissance économique devrait atteindre 3,6 % en moyenne au cours de la période 2005–2006, ce qui est légèrement plus élevé que la tendance à long terme. Au Canada, la croissance du PIB réel devrait s’accélérer pour atteindre 3,2 % en moyenne au cours des deux prochaines années.  « Même si l’on s’attend à ce que le dollar canadien fluctue en 2005-2006, sa valeur moyenne devrait demeurer près de son niveau actuel de 81 cents américains », a précisé M. Sweet.  À mesure que la croissance s’accélérera et que la capacité excédentaire s’épuisera, la Banque du Canada recommencera à relever graduellement les taux d’intérêt – vraisemblablement d’ici à l’automne.  « Le taux au jour le jour devrait augmenter d’un demi-point de pourcentage pour atteindre 3 % d’ici la fin de l’année et d’un autre point de pourcentage, pour s’établir à 4 %, d’ici la fin de 2006. »

Les secteurs qui connaîtront la plus forte croissance durant la période 2005-2006
Variation annuelle moyenne ( % ) de la production réelle

2005 – 2006

2003 – 2004

Services pétroliers et gaziers

10,7

17,5

Matériel de transport non-automobile

9,9

-0,4

Matériel et outillage

9,0

2,9

Produits de l’aérospatiale

7,2

-5,7

Commerce de gros

6,6

6,1

Produits électroniques

5,8

6,4

Services de communication et d’information

5,2

1,9

Extraction de minéraux

5,0

6,7

Métaux ouvrés

4,8

2,0

Produits du plastique

3,9

2,9

Moyenne pansectorielle

3,2

2,7

- 30 -