Le relèvement du taux cible du financement de la Banque du Canada suggère une remise en question, affirme un économiste de BMO
Le taux cible de financement est relevé malgré une révision à la baisse des prévisi
La Banque du Canada a relevé aujourd'hui le taux cible du financement
de un quart de point de pourcentage pour le porter à 2 ½
pour cent, malgré qu'elle ait rajusté à la baisse
ses prévisions de croissance pour 2005 de 3 ½ pour cent
à un peu moins de 3 pour cent, d'après un rapport publié
par la Direction des études économiques de BMO Groupe financier.
L'annonce faite par
la Banque du Canada aujourd'hui précise que la révision
de l'évaluation de la croissance a été dictée
par " les effets du renchérissement du pétrole et de
l'appréciation passé du dollar canadien ". Dans le
passé, la banque centrale avait tendance à considérer
que ce type de conjoncture avait une incidence négative sur les
consommateurs de pétrole et les exportateurs vers les É.-U.,
laquelle était contrecarrée par l'incidence positive qui
était exercée sur les producteurs de pétrole. De
même, la banque considérait que le rehaussement des prix
des produits de base, tant énergétiques que non énergétiques,
devait généralement s'accompagner d'une appréciation
du dollar canadien.
« La révision
suggère une remise en question par rapport au renchérissement
des prix du pétrole, affirme Paul Ferley, économiste en
chef adjoint, BMO Groupe financier. Les commentaires de la Banque suggèrent
un élément d'appréciation qui outrepasse ce que nécessite
l'augmentation des prix des produits de base. »
L'annonce d'aujourd'hui
alimente les attentes du marché à l'effet que le taux cible
du financement sera de nouveau relevé en décembre et, peut-être
même encore au début de 2005. « Mais si les cours du
pétrole et le dollar canadien poursuivent leur ascension, la banque
centrale reverra vraisemblablement à la baisse ses perspectives
de croissance à court terme, ce qui imposera probablement une pause
dans le cycle de resserrement », a suggéré M. Ferley.
-30-