L'augmentation des prix du pétrole ne ralentira pas la croissance au Canada, selon l'économiste en chef de BMO
Ni la hausse des taux d'intérêt et des prix du pétrole, ni le renforcement de notre dollar ne devraient empêcher l'économie canadienne de poursuivre sa croissance à un rythme stable au cours des 18 prochains mois, selon Tim O'Neill, vice-président à la direction et économiste en chef de BMO Groupe financier.
Dans le message qu'il a livré aujourd'hui devant la Ottawa Economics Association, M. O'Neill a affirmé que le produit intérieur brut du Canada allait connaître une croissance de 3,5 % entre le quatrième trimestre 2004 et le quatrième trimestre 2005.
Pendant cette période, l'économiste prévoit que les taux d'intérêt vont poursuivre leur remontée, avec des hausses de l'ordre de 50 points de base d'ici la fin de 2004, de 75 points de base en 2005 et d'un point de pourcentage complet au milieu de 2006. Ainsi, le taux des fonds à un jour pourrait atteindre un sommet de 4,5 %, soit le double du taux actuel. M. O'Neill prévoit en outre que les taux américains connaîtront une progression similaire d'ici l'automne de 2006.
Selon M. O'Neill, la hausse des prix du pétrole ne devrait pas modifier sensiblement ces prévisions, étant donné que l'effet modérateur sur la production industrielle ou les exportations sera largement compensé par l'accélération de la croissance des revenus du secteur énergétique canadien.
Au cours de cette période, le taux d'inflation, exclusion faite des coûts liés à l'énergie, devrait demeurer inférieur à 2 % au Canada tandis que le taux de chômage restera stable à environ 7 %.
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