Communiqués de presse

Les prix de l’énergie ont propulsé l’indice des prix des marchandises de BMO à un niveau record en mai, les gains du pétrole et du gaz et des produits forestiers ayant été supérieurs à la baisse des prix des métaux et des minéraux et des produits agricoles, selon une étude économique publiée aujourd’hui par BMO. L’indice BMO a terminé le mois à 164,5, soit une hausse de 4,9 % (1993 = 100).

« Même si le pétrole et le gaz ont fortement influé sur l’évolution de l’indice des prix, la hausse globale peut s’expliquer principalement par les perspectives de raffermissement de l’économie en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde, la forte croissance du secteur de la construction et la baisse des stocks de marchandises, a déclaré Earl Sweet, économiste en chef adjoint de BMO Groupe financier. Nous prévoyons cependant que ce rythme de croissance ralentira bientôt, lorsque les prix de l’énergie et du bois baisseront. »

En mai, le sous-indice du pétrole et du gaz a grimpé jusqu’au deuxième plus haut niveau jamais atteint, gagnant 13,5 % pour s’établir à 269,4 (1993 = 100). La forte hausse des prix du pétrole résulte du bas niveau des stocks de pétrole brut et d’essence. Les prix du pétrole ont augmenté de 9,2 % pour atteindre un prix moyen de 40,29 $ le baril, tandis que le prix moyen du gaz à Empress (Alberta) bondissait de 17,4 % pour s’établir à 5,88 $US par million de BTU.

« Les marchés de l’énergie ont réagi négativement à la perturbation continue de l’infrastructure d’exportation de l’Irak et aux attaques terroristes contre les travailleurs du secteur pétrolier en Arabie Saoudite, a poursuivi M. Sweet. Bien que les troubles au Moyen-Orient puissent continuer à perturber la production et les exportations, le volume global de la production mondiale de pétrole devrait augmenter considérablement, particulièrement en Russie, en Afrique et dans les pays de l’OPEP, ce qui devrait contribuer à modérer la hausse des prix. »

Les prix du gaz naturel ont été stimulés par la montée en flèche des prix du pétrole et par les perceptions du marché selon lesquelles il existait un écart croissant entre la demande potentielle et les approvisionnements disponibles. « Bien que le lien entre le pétrole brut et le gaz naturel se soit affaibli en raison de changements dans la technologie de la production d’énergie et de règles environnementales de plus en plus strictes, ces deux carburants servent encore de substituts dans certaines centrales électriques, pour la production de chaleur industrielle et comme matière de base dans la production pétrochimique, a expliqué M. Sweet. C’est ainsi que la forte progression des prix du pétrole a entraîné le gaz naturel à la hausse. »

Le sous-indice des minéraux et des métaux a subi une importante baisse générale en mai, perdant 5,5 % au cours du mois pour s’établir à 132,5 (1993 = 100).

« Les fortes baisses inscrites en avril et mai constituent en partie une correction après des hausses très marquées plus tôt cette année et en 2003, hausses qui avaient été partiellement favorisées par l’affaiblissement du dollar américain au cours de cette période », a ajouté M. Sweet.

Le nickel a chuté de 12 % en mai, pendant que les prix du cuivre perdaient 6,2 % et que ceux de l’aluminium baissaient de 6 %.

Le sous-indice des produits forestiers a poursuivi sa montée en mai, gagnant 1,9 % pour atteindre 129,4 (1993 = 100), son plus haut niveau depuis 1996. La plupart des éléments du sous-indice, mais particulièrement le secteur du bois d’œuvre, ont contribué à la hausse. La principale exception provenait du secteur des panneaux de construction, où les prix ont amorcé une correction à la baisse après avoir atteint des niveaux records.

« Le marché du bois d’œuvre est resté extrêmement fébrile en mai, la vigueur de la construction résidentielle américaine continuant à soutenir la demande, a précisé M. Sweet. En outre, de nombreux consommateurs ont eu de la difficulté à s’approvisionner en raison de stocks relativement serrés et de problèmes de transport ferroviaire. Cependant, nous pensons que les prochaines hausses des prix du bois d’œuvre, s’il y en a, seront modérées, étant donné que la hausse des taux d’intérêt ralentira l’activité dans le secteur de la construction résidentielle dans l’ensemble de l’Amérique du Nord plus tard cette année. »

Les prix de la pâte commerciale, qui avaient fortement augmenté jusqu’à présent, devraient maintenant baisser, car l’affaiblissement de la demande en Chine a pour effet d’atténuer la pression sur les stocks. Le prix moyen du papier journal a augmenté au cours du mois et devrait continuer à le faire, les reportages sur les Jeux olympiques d’été et les élections présidentielles américaines poussant la demande des lecteurs à la hausse.

Dans le secteur agricole, l’indice des prix a encore reculé de 1,3 % en mai, pour s’établir à 106,5 (1993 = 100). Le soja et le canola ont de nouveau perdu du terrain en raison des craintes que suscitent l’affaiblissement de la demande en Chine et la capacité des importateurs de ce pays d’obtenir du financement. Le canola a reculé de 4,9 % en mai, mais il est demeuré environ 10 % au-dessus de son niveau de l’an dernier. Néanmoins, le sous-indice global des prix du secteur agricole demeure supérieur d’environ 11 % à ce qu’il était il y a un an.

Le prix du blé a progressé modestement (0,9 %) en mai, sa hausse ayant été freinée par la pression des récoltes dans l’hémisphère Nord ainsi que par la faiblesse des marchés de graines oléagineuses. « Cependant, a ajouté M. Sweet, étant donné que les stocks mondiaux vont diminuer, les prix devraient demeurer élevés pendant le reste de l’année. »

Indice des prix des marchandises de BMO Groupe financier, mai2004

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