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Communiqués de presse

Le redressement de l’économie américaine contribuera à stimuler l’économie dans la plupart des régions canadiennes en 2004, selon un rapport économique de BMO Groupe financier  

 

Selon un rapport rendu public aujourd’hui par BMO Groupe financier, l’économie canadienne devrait se redresser en 2004 et en 2005.  Le taux de croissance devrait passer d’un anémique 2 % en 2003 à près de 3,5 % au cours des deux prochaines années. Le rapport Perspectives 2004 prévoit non seulement une reprise de l’économie nationale, mais également une reprise de tous les secteurs de l’économie dans la plupart des provinces.

Le redressement de l’économie américaine est le principal facteur qui sous-tend ces perspectives plus optimistes. Après avoir enregistré un taux de croissance de 2,9 % cette année, l’économie devrait croître de 4,4 % et de 3,8 % en 2004 et 2005, respectivement.  Tandis que la progression de la demande aux États-Unis soutiendra la croissance au Canada, l’appréciation du dollar canadien devrait freiner la demande pour les exportations canadiennes et avoir une incidence négative sur les secteurs exposés à la concurrence des importations. Tous ces facteurs réunis amortiront le rebond global au Canada.  Ainsi, après avoir connu une croissance économique supérieure à celle des États-Unis depuis quatre ans, le Canada devrait enregistrer un taux de croissance inférieur à celui de ses voisins du Sud à partir de 2003, et ce, jusqu’en 2005.

«La vigueur du dollar canadien pose un défi à la Banque du Canada, a indiqué Tim O’Neill, économise en chef, BMO Groupe financier.  En dépit du raffermissement de l’économie qui semble indiquer un moindre besoin de maintenir des taux d’intérêt aussi bas, le faible taux d’inflation et la décélération de la croissance résultant de l’appréciation du dollar donnent à penser qu’il n’y a aucune urgence à augmenter les taux.»  Les économistes de la Banque prévoient que la Banque du Canada demeurera inflexible et maintiendra les taux d’intérêt à leur niveau actuel jusqu’au milieu de 2004.  D’ici la fin de 2005, le taux d’escompte de la banque centrale devrait passer du taux actuel de 2,75 % à 4,50 %.

Au Canada, la plupart des régions contribueront à l’accélération de la croissance économique nationale. Selon les prévisions économiques de BMO Groupe financier, c’est l’Alberta qui devrait connaître la plus forte croissance au pays l’an prochain.

«Nous considérons que les principaux moteurs de la reprise en Alberta sont liés à la vigueur des prix du gaz naturel qui encouragent les nouvelles explorations et le développement, ainsi qu’à la suppression prévue des obstacles à l’importation des produits du bœuf canadien aux États-Unis», a indiqué  M. O’Neill.  Dans l’ensemble, le taux de croissance économique de la province devrait bondir pour atteindre 4 % en 2004 et 4,2 % en 2005, ce qui représente une forte hausse par rapport aux prévisions initiales de 2,5 % pour 2003.

Le Manitoba et la Saskatchewan bénéficieront aussi de l’amélioration des conditions agricoles. On peut lire dans le rapport Perspectives 2004, que le solde global de l’offre et de la demande et la sécheresse qui a frappé l’Europe et certaines régions de l’Amérique du Nord cette année favorisent une hausse des prix du grain.  L’an prochain, ces deux provinces devraient enregistrer un rythme de croissance économique qui se situera près de la moyenne nationale. Le taux de croissance devrait s’établir à 3,2 % en 2004 et 2005 en Alberta et dans une fourchette de 2,7 % à 2,9 % en Saskatchewan.

L’Ontario et le Québec, dont l’économie est liée aux exportations vers les États-Unis, devraient bénéficier de la reprise de l’économie américaine.

«En 2004, l’Ontario aura laissé derrière elle certains facteurs temporaires tels que la panne de courant du 14 août et la crise du SRAS, ainsi que les répercussions négatives que celles-ci ont eues sur le tourisme et d’autres secteurs d’activité, a expliqué M. O’Neill.  En Ontario, la plupart des secteurs ont éprouvé des difficultés cette année, à l’exception de celui de la construction et de la rénovation résidentielle, mais nous prévoyons que la croissance s’étendra considérablement à d’autres secteurs au cours des prochaines années.»

En 2004 et en 2005, les provinces de l’Ontario et du Québec devraient toutes deux enregistrer un taux de croissance qui se situera dans une fourchette de 3,2 à 3,5 %.

Dans les provinces de l’Atlantique, le taux de croissance devrait être légèrement inférieur à 3 % l’an prochain.  Pour le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard, cette progression peut être attribuée à la reprise de l’économie nord-américaine en général.

Pour ce qui est de Terre-Neuve et Labrador, le taux de croissance devrait régresser, pour passer de 4,7 % cette année à 2,5 % en 2004.  «Les taux de croissance élevés qu’a connus Terre-Neuve au cours des dernières années reflétaient en grande partie l’accroissement de la production dans les champs pétrolifères Hibernia et Terra Nova, a indiqué M. O’Neill. Malheureusement, ce stimulant économique ne constituera plus une force dynamique l’an prochain, ce qui entraînera une régression du taux de croissance économique de la province.»

Parmi les provinces canadiennes, la Colombie-Britannique est celle qui devrait enregistrer le deuxième plus faible taux de croissance au pays en 2004, alors que les restrictions gouvernementales neutraliseront en partie, la reprise cyclique.  Malgré tout, la  Colombie-Britannique devrait être la province qui connaîtra la plus forte expansion économique au cours de la période de 2003 à 2005, alors que son taux de croissance passera de 1,2 % cette année à 3,3 % en 2005 à la suite de la reprise de l’activité dans les secteurs du tourisme, de la foresterie et de l’augmentation des dépenses d’investissement.

Le texte complet du rapport Perspectives 2004 peut être téléchargé depuis le site de la Direction des études économiques de BMO Groupe financier, dont l’adresse est :  www.bmo.com/economic.

Perspectives régionales canadiennes en bref
(Sauf indication contraire, tous les chiffres représentent des variations en pourcentage.)

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