Selon un rapport économique de BMO Groupe financier, les frais mensuels de financement des logements sont encore en baisse malgré une augmentation des prix des logements
Victoria, Montréal et l’Outaouais (Hull) ont les marchés locaux du logement les plus actifs
Depuis un an, les frais mensuels moyens de financement d’un nouveau logement, basés sur un prêt hypothécaire moyen de cinq ans à taux fixe, a diminué de 1,7 %, même si les prix des logements ont augmenté de 9,4 %, selon une nouvelle étude rendue publique aujourd’hui par la Direction des études économiques de BMO Groupe financier.
Les frais de possession du logement canadien moyen représentent maintenant 37,6 % du revenu moyen des ménages, en baisse par rapport au taux de 38,8 % enregistré il y a un an.
Le rapport indique que malgré la hausse des prix des maisons et des taux d’intérêts, le coût mensuel réel du logement a diminué pour les propriétaires qui ont opté pour un prêt hypothécaire de cinq ans à taux fixe*. Pendant la période de mai à juillet, les paiements mensuels ont diminué de 1,7 % pour s’établir à 1 215 $ (dans le cas d’un achat de logement avec une mise de fonds de 10 % et un prêt hypothécaire de cinq ans à taux fixe sur une période d’amortissement de 25 ans.) Ce chiffre contraste vivement avec les paiements mensuels basés sur un prêt hypothécaire à taux variable, qui ont augmenté de 18,5 % par rapport à il y a un an pour s’établir à 1 081 $.
L’étude indique que le prix de vente moyen national d’une maison au cours de la période a progressé de 9,4 % par rapport à l’an dernier pour s’établir à 206 167 $. Toutefois, les économistes de BMO prévoient que les augmentations des prix des logements ralentiront vraisemblablement sous peu alors que les marchés réagiront à la hausse prévue des taux d’intérêt.
« Bien que les réductions de taux hypothécaires du début de l’été aient aidé à porter les ventes de logements en juillet à des niveaux records, nous prévoyons qu’une tendance au ralentissement apparaîtra au cours des quelques mois à venir et atténuera les pressions sur les prix » a déclaré Michael Gregory, économiste en chef adjoint, BMO Groupe financier. « L’afflux régulier de logements neufs et existants sur le marché contribuera aussi à contrer l’inflation des prix du logement. »
« Bien que le rythme actuel de nouvelles constructions semble très élevé, à un niveau bien supérieur à 200 000 logements par an, le risque d’un grave excédent de la construction, du type de celui que nous avons vu à la fin des années 1980, est réduit par le fait que la demande contenue de logements a également été élevée. »
« Dans l’ensemble, nous prévoyons que l’augmentation des prix du logement ne sera que de l’ordre de 5 % au début de l’an prochain », a-t-il déclaré.
L’étude de BMO indique aussi qu’à la différence du dernier cycle d’expansion du logement dans les années 1980, le marché ne s’effondrera vraisemblablement pas, mais connaîtra au pire un plateau au cours des quelques années à venir.
Le rapport prévoit la stabilité des taux d’intérêt à court terme et une légère hausse des taux d’intérêt à long terme jusqu’à la fin de cette année avec des taux sur cinq ans de 6,7 %. D’ici le printemps 2004, même les taux à court terme commenceront à augmenter, alors que la Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada devraient commencer à relever leurs taux officiels.
Les marchés importants ayant les frais mensuels de possession les plus élevés étaient Vancouver avec un prêt hypothécaire sur un terme de cinq ans à un coût mensuel de 1 900 $ (en baisse de 4,9 % par rapport à un an plus tôt) et Toronto à 1 791 $ par mois (en baisse de 4,5 % par rapport à un an plus tôt). Les frais moyens de possession de logement les moins élevés étaient situés au Québec, où un logement moyen à Trois-Rivières coûte 489 $ par mois (en baisse de 8,7 % par rapport à un an plus tôt) et au Saguenay-Lac-Saint-Jean à 527 $ par mois (en baisse de 6,9 % par rapport à un an plus tôt).
À l’échelle des provinces, les coûts mensuels les plus élevés étaient en Colombie-Britannique à 1 500 $ (en baisse de 3,5 % par rapport à un an plus tôt) et en Ontario à 1 330 $ (en baisse de 2,6 % par rapport à un an plus tôt). Les provinces les moins chères étaient l’Île-du-Prince-Édouard à 567 $ (en baisse de 13,1 %) et Terre-Neuve et Labrador à 695 $ (en baisse de 7,5 %).
*Le taux d’un prêt hypothécaire sur cinq ans à taux fixe était en moyenne de 6,17 % pendant la période.
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