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Communiqués de presse

L’appréciation du dollar, l’épidémie de pneumonie atypique et la maladie de la vache folle forcent BMO Groupe financier à revoir à la baisse ses prévisions de croissance économique pour 2003  

 

L’atonie de l’économie américaine, l’appréciation du dollar, la hausse des prix de l’énergie et des facteurs particuliers, comme l’épidémie atypique (SARS) et la maladie de la vache folle (BSE) ont eu un impact sur les perspectives de croissance économique pour l’année en cours, soutient un rapport économique publié aujourd’hui par BMO Groupe financier.    Le taux de croissance sera donc moins élevé en 2003 qu’en 2002 dans la plupart des régions du pays, peut-on lire dans les Perspectives régionales canadiennes.

Les économistes de BMO prévoient que le rythme de croissance de l’économie canadienne devrait s’accélérer au cours du deuxième semestre de 2003 et se poursuivre en 2004, alors qu’une vigoureuse reprise économique s’amorcera aux États-Unis. Selon les prévisionnistes de BMO Groupe financier, la croissance économique canadienne devrait s’affaiblir, pour s’établir à 2,2 % en 2003, comparativement à 3,3 % en 2002, avant de s’accélérer de nouveau, pour atteindre 3,3 % en 2004.

«Après avoir enregistré un taux de croissance supérieur à celui des États-Unis au cours des quatre dernières années, on s’attend à ce que l’économie canadienne progresse plus lentement que celle de nos voisins du Sud cette année et l’an prochain, a indiqué Rick Egelton, économiste en chef délégué, BMO Groupe financier.  Ce revirement de situation s’explique en grande partie par une chute de compétitivité attribuable à l’augmentation brusque de la valeur du dollar canadien.»  Selon les économistes de BMO, le dollar canadien devrait demeurer sensiblement à son niveau actuel pour la période de prévision.

Le taux de chômage national devrait demeurer autour de 7,5 % pour la période de prévision.  Compte tenu du ralentissement économique, la Banque du Canada ne devrait pas bouger, et les taux devraient demeurer à leur niveau actuel jusqu’au début de 2004, bien qu’il y ait un risque latent de réduction de taux si les indicateurs économiques demeurent faibles au cours des prochains mois.  En raison de la croissance plus vigoureuse prévue pour 2004, les taux d’intérêt à court terme devraient atteindre 4 %, d’après les économistes de BMO.

Selon les Perspectives régionales canadiennes, c’est la Saskatchewan qui connaîtra la plus forte croissance au pays cette année, après avoir subi deux années de sécheresse.  Bien que la Colombie-Britannique soit la province qui devrait enregistrer le plus faible taux de croissance en 2003, le rapport fait mention de sa faculté de reprise face aux droits compensatoires imposés sur le bois d’œuvre exporté aux États-Unis, aux compressions gouvernementales, à l’impact négatif de l’appréciation du dollar et aux craintes que suscite l’insécurité dans le monde dans le secteur du tourisme.

Les économies du Québec et de l’Ontario, dont les secteurs manufacturiers dépendent largement des échanges commerciaux, subissent, elles aussi, les contrecoups de la forte appréciation du dollar et de la stagnation du marché américain. De plus, selon les économistes de BMO, en Ontario, l’épidémie de pneumonie atypique aura entraîné une baisse du taux de croissance économique de l’ordre d’un demi-point cette année.

Dans la région de l’Atlantique, la province de Terre-Neuve et du Labrador se démarque par une forte performance économique cette année, stimulée par l’essor de sa production pétrolière et les sommes initiales qui ont été investies dans le projet de Voisey’s Bay.

Pour ce qui est de la Nouvelle-Écosse, province qui avait enregistré une forte performance en 2002, son taux de croissance devrait être sensiblement comparable à la moyenne nationale cette année grâce à l’effervescence de son secteur résidentiel.  L’an dernier, la croissance avait été stimulée par des investissements substantiels dans la modernisation d’une plate-forme de forage et dans les secteurs de la fabrication de pneus et la transformation du poisson. Cette année, cependant, les résultats décevants des travaux d’exploration de gaz naturel en mer et l’atonie des secteurs manufacturier et touristique freineront le rythme d’expansion de la province.

De la même façon, l’Île-du-Prince-Édouard a perdu de son dynamisme cette année, après avoir vu sa performance s’améliorer sensiblement en 2002 à la suite de la reprise des récoltes de pommes de terre et de la transformation des aliments.    La province est également aux prises avec un ralentissement au chapitre de la création d’emploi et à un revirement de situation dans le secteur du tourisme. 

Pour sa part, le Nouveau-Brunswick devrait connaître une croissance supérieure à la moyenne canadienne cette année alors que la vigueur du secteur de la construction résidentielle compensera la faiblesse des dépenses de consommation et des marchés d’exportation de la province.

Bien que le Trésor de l’Alberta profite de prix énergétiques plus élevés que prévu, le rythme de croissance économique de la province devrait demeurer relativement lent en 2003.  Dans le secteur de l’énergie, la production de gaz naturel et de pétrole brut léger classique est en baisse et les entreprises mettent l’accent sur la restructuration de leur bilan. L’économie de l’Alberta subira aussi les plus importantes répercussions de la crise de la vache folle (EBS), mais sa croissance devrait se réaccélérer en 2003 lorsque des investissements plus massifs dans le secteur de l’énergie se concrétiseront enfin.

En dépit d’un ralentissement dans le nombre d’emplois créés, le rythme de croissance de l’économie du Manitoba devrait être comparable à celui du reste du Canada.  Le dynamisme des secteurs de la construction résidentielle et non résidentielle et la reprise amorcée dans le secteur manufacturier ont un effet compensateur sur la faiblesse des dépenses des ménages.

Les perspectives régionales de BMO Groupe financier sont basées sur une projection selon laquelle l’économie des États-Unis croîtra de 2,4 % cette année et de 4,1 % en 2004.  On s’attend à une diminution des prix du pétrole par rapport à leur niveau actuel, alors que le prix moyen du baril du West Texas Intermediate devrait s’établir à 27,50 $ US en 2003 et à 23 $ US en 2004.  Le prix du gaz naturel devrait augmenter pour s’établir à 4,70 $ US le mmbtu, en moyenne, ce qui constitue une hausse de plus de 2 $ US par rapport à l’an dernier. Les prix d’autres produits de base, tels que le bois d’œuvre, le papier journal et les métaux, devraient vraisemblablement augmenter par rapport à leur niveau actuel lorsque le rythme de croissance de l’économie mondiale s’accélérera.

La Direction des études économiques de BMO Groupe financier produit ses Perspectives régionales canadiennes deux fois par année, au printemps et à l’automne. Dans l’intervalle, elle met à jour les tableaux des prévisions provinciales pour tenir compte de l’évolution de la situation. Le texte complet du dernier rapport peut être téléchargé depuis le site de la Direction des études économiques de BMO Groupe financier, dont l’adresse est :  www.bmo.com/economic.

Perspectives régionales canadiennes en bref
(Sauf indication contraire, tous les chiffres représentent des variations en pourcentage.)

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