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Communiqués de presse

Selon un rapport de BMO Groupe financier, les prix des marchandises ont franchi un point tournant et vont demeurer à la hausse en 2003  

L’augmentation considérable du prix de l’énergie et les bonds des prix des métaux et des produits forestiers ont propulsé à la hausse l’Indice des prix des marchandises de BMO Groupe financier en décembre. Cet indice composite basé sur les prix de 19 marchandises jouant un rôle important dans l’économie canadienne a progressé de 5,1 pour cent, passant de 112,2 en novembre à 117,9 en décembre (1993 = 100).

«En dépit du fait que la faiblesse de l’économie nord-américaine des deux dernières années a fait chuter les prix de la plupart des marchandises bien en-dessous de leur récent sommet de l’an 2000, ces derniers ont franchi un point tournant», a affirmé l’économiste en chef adjoint de BMO Groupe financier, Earl Sweet.

«Une gestion de l’offre généralement bonne combinée à un renforcement de l’économie nord-américaine devrait entraîner de nouveaux gains de l’indice au cours de 2003», a ajouté M. Sweet. «En 2002, les prix ont affiché une tendance générale à la volatilité, mais l’indice de BMO Groupe financier n’en a pas moins terminé l’année à un niveau 20,6 pour cent plus élevé que celui de décembre 2001.»

C’est la forte augmentation de l’indice Pétrole et gaz qui est en grande partie à l’origine de la progression de l’Indice des prix des marchandises de BMO Groupe financier pendant les douze mois de 2002. Poussé à la hausse par des préoccupations quant à l’approvisionnement – en raison de facteurs géopolitiques, dans le cas du pétrole, et de la baisse des réserves des bassins classiques nord-américains, dans le cas du gaz – le sous-indice de l’énergie a bondi de 5,1 pour cent en décembre pour s’établir à un niveau supérieur à celui d’il y a un an par une marge de plus de 62 pour cent.

Le rapport de BMO Groupe financier indique qu’en 2003, le West Texas Intermediate (pétrole brut de référence américain) pourrait atteindre 25,50 $US le baril, en moyenne, la fourchette de variation de prix pour l’année pouvant osciller entre des extrêmes aussi éloignés que 15 et 45 $US le baril.

«En raison de l’incertitude qui plane sur le Venezuela et sur l’Iraq et des possibilités d’approvisionnement des autres membres de l’OPEP et de la Russie, il sera très difficile de prévoir l’évolution du prix du pétrole», a précisé M. Sweet.

Les auteurs du rapport prévoient que les prix du gaz dans l’Ouest canadien pourraient s’établir, en moyenne, à 3,50 $US le million de BTU, hausse très marquée par rapport à son prix de 2002 qui était de 2,63 $US le million de BTU. En décembre, le gaz naturel a atteint le prix moyen de 3,97 $US le million de BTU dans l’Ouest canadien, tandis que celui de l’indicateur de référence Henry Hub (États-Unis) se négociait à 4,65  $US le million de BTU.

«Les prix élevés de 2002 n’étant pas parvenus à stimuler l’extraction, les prix devront augmenter davantage au cours de 2003 pour réduire la demande et améliorer l’attrait du gaz naturel liquéfié sur le marché américain», a affirmé M. Sweet.

En décembre, les prix des métaux et des minéraux ont progressé de 1,1 pour cent, alimentant une hausse en dents de scie qui a porté le sous-indice à un niveau supérieur de 8,3 pour cent à celui d’il y a un an. Au cours de 2002, le prix du nickel a enregistré la plus forte hausse du secteur des métaux, progressant de 34 pour cent, tandis que la demande pour l’acier inoxydable augmentait et que l’offre se contractait. L’or a enregistré la plus forte augmentation, après le nickel, son prix progressant de 21 pour cent pendant l’année. Le cuivre, le zinc et l’aluminium ont fait des gains moins importants, leur prix étant handicapé par des stocks encore élevés.

«Nous prévoyons que le redressement du secteur industriel à l’échelle internationale se traduira par d’autres hausses du sous-indice des métaux. À nouveau, en raison de la rareté de l’offre, le nickel continuera de se classer en tête du peloton pour ce qui est de la progression des prix», a précisé M. Sweet. «Le prix du cuivre devrait connaître une bonne progression, tandis que le plomb, le zinc et l’aluminium devraient continuer de subir les répercussions de stocks élevés; l’aluminium devra en plus s’accommoder de la faiblesse de la demande des manufacturiers d ‘équipement de transport aérien et d’équipement au sol.»

Dans les annales des entreprises de produits forestiers, l’année 2002 apparaîtra comme la plus difficile sur le plan de la tarification. À l’exception des panneaux OSB, les prix de tous les produits composant l’indice des produits forestiers ont chuté pendant l’année, certains de façon substantielle. De plus, les prix de la majorité de ces produits ont atteint des planchers que l’on n’avait pas vu depuis près d’une décennie. Résultat : l’indice des produits forestiers a enregistré un recul de 12,5 pour cent (baisse moyenne pour l’année), deuxième baisse la plus importante depuis 1965.

En décembre, une remontée du prix du bois d’œuvre, par rapport à un plancher relativement bas, a fait progresser l’indice des produits forestiers de 1,8 pour cent; il s’agissait de la deuxième augmentation seulement au cours des neuf derniers mois.

«Pour un grand nombre de produits de l’indice des produits forestiers, les perspectives à court terme seront limitées en raison du niveau élevé des stocks», a indiqué M. Sweet. «Néanmoins, les prix de ce secteur devraient bénéficier progressivement de l’accroissement de l’activité économique en Amérique du Nord et de ses retombées en termes de demande, plus tard, en 2003.»

L’économiste en chef adjoint a fait remarquer que : «les fusions chez les producteurs de bois d’œuvre contribueront vraisemblablement à une augmentation des prix moyens du bois d’oeuvre en 2003, en dépit du fait que le conflit commercial entre le Canada et les États-Unis dans ce secteur continuera d’être une source d’incertitude».

À court terme, sur le marché de la pâte, la faiblesse de la demande mondiale et les stocks trop élevés empêcheront vraisemblablement tout relèvement de prix. On prévoit toutefois qu’en cours d’année, l’accroissement de la demande combinée à une offre mieux maîtrisée devrait contribuer à tirer les prix de leur léthargie.

Également, sur le marché du papier journal, il faudra attendre des indications claires d’une augmentation de la demande de la part des utilisateurs finaux pour que s’amorce une remontée des prix de ce produit. Dès l’instant où la demande se manifestera – vraisemblablement avant le milieu de l’année –  son effet sur les prix sera relativement rapide, les stocks de papier journal étant bien maîtrisés.

La faiblesse de l’indice de l’agriculture en décembre (fléchissement de 8 pour cent) contraste avec la vigueur que celui-ci a affichée pendant le reste de l’année. Pendant presque toute l’année, y compris en décembre, l’indice a enregistré un bond de 24,5 pour cent en raison des mauvaises conditions de croissance des céréales et des oléagineux dans les principaux pays exportateurs comme le Canada, les États-Unis et l’Australie qui se sont traduites par une raréfaction de l’offre mondiale. Le prix du blé a enregistré une forte hausse (26 pour cent), s’établissant à 4,49 $US le boisseau, comparativement à 3,57 $US le boisseau en décembre 2001. Au cours de 2002, les prix du canola et du soja ont également connu de fortes hausses, progressant de 25 pour cent et de 30 pour cent, respectivement. Les auteurs du rapport de BMO Groupe financier sont d’avis que la faiblesse des stocks mondiaux de céréales par rapport à la consommation et les indications que les principaux pays exportateurs pourraient s’apprêter à réduire ou à restructurer l’aide à l’agriculture laissent présager d’autres augmentations du prix des céréales. On s’attend à ce que le sous-indice de l’agriculture de BMO Groupe financier enregistre une progression de dix pour cent au cours des douze prochains mois.

Indice des prix des marchandises de BMO Groupe financier, décembre 2002

-

Niveau de décembre 2002
(1993 = 100)

Variation en pourcentage par rapport à
- - un mois plus tôt un an plus tôt
Ensemble des marchandises 117,9 5,1 20,6
Pétrole et gaz 188,6 12,8 62,2
Métaux et minéraux 105,3 1,1 8,3
Produits forestiers 85,9 1,8 -5,1
Agriculture 101,4 -8,0 24,5

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